La Zambie envisagerait d'annuler les permis de travail de certains travailleurs étrangers dans les mines, accusant les compagnies minières d’avoir annoncé des suppressions d’emplois pour «tordre le bras» au gouvernement à propos des réformes fiscales proposées pour le secteur.
«Ils réduisent les effectifs des travailleurs locaux, nous renvoyons aussi une partie des travailleurs étrangers. Et nous décidons qui renvoyer.», a déclaré le ministre de l'Intérieur, Stephen Kampyongo (photo) aux journalistes dimanche à Lusaka, dans des propos relayés par Bloomberg.
Cette déclaration intervient alors que la Chambre des Mines, organisme représentant les compagnies minières opérant dans le pays, a averti qu’une entrée en vigueur en 2019 des réformes (y compris l’augmentation des redevances), entrainerait plus de 21 000 suppressions d'emplois.
« Ce qui nous déplaît, c'est ce genre d'approche qui consiste à se tordre le bras, quand on pense que dès qu'on parle de réduire les effectifs des travailleurs, on sait ce qui se passera - que les gens commenceront à s'élever contre le gouvernement. Nous n’allons pas accepter cela.», a déclaré M. Kampyongo.
Les compagnies minières étrangères opérant en Zambie comprennent Glencore, Vedanta Resources, ou encore First Quantum Minerals. Le pays est deuxième producteur de cuivre d’Afrique, derrière la RDC.