Le Lungu zambien pousse les réformes constitutionnelles contestées.
Vendredi 13 septembre 2019
Président zambien Edgar Lungu.
Les amendements supprimeront la surveillance du Parlement sur la dette, les nominations au Cabinet et la formation d'une coalition lorsqu'un candidat ne parvient pas à obtenir une majorité simple lors d'une élection.
Les réformes devaient être soumises au Parlement vendredi.
Le président Edgar Lungu fait face à des plaintes croissantes selon lesquelles il réprime la dissidence.
Le président zambien Edgar Lungu a déclaré vendredi que son gouvernement irait de l'avant avec les amendements constitutionnels proposés malgré les flocons des dirigeants de l'opposition et des groupes de la société civile.
Lungu, au pouvoir depuis 2015, fait face à des plaintes croissantes selon lesquelles il réprime la dissidence et cherche à consolider le pouvoir avec des réformes qui sapent le Parlement.
Les amendements supprimeront la surveillance du Parlement sur la dette, les nominations au Cabinet et la formation d'une coalition lorsqu'un candidat ne parvient pas à obtenir une majorité simple lors d'une élection.
Les réformes devaient être soumises au Parlement vendredi.
Dans son discours au Parlement, Lungu a demandé aux députés de soutenir les amendements, rejetant les critiques en disant que les réformes étaient pour le bien public.
"Nous avons bravé la tempête pour livrer la constitution et nous voulons dire chaque mot que nous disons. Soutenez le processus actuel », a-t-il dit.
Le leader de l'opposition zambienne nie diffamer Lungu
« Si vous ne voulez pas l'affiner, nous l'affinerons. Les Zambiens ont réclamé les amendements de la constitution."
Plusieurs dirigeants de l'opposition ont critiqué la proposition, citant les craintes qu'ils vont limiter la capacité des législateurs à censurer Lungu et le parti au pouvoir Front patriotique.
« Ce projet de loi doit être retiré immédiatement. Il est destiné à donner à Lungu plus de pouvoirs ", a déclaré le leader de l'opposition Hakainde Hichilema.
La Zambie a bénéficié d'une relative stabilité après sa première élection multipartite en 1991, qui a évincé le leader de longue date de l'indépendance du pays, Kenneth Kaunda.
Mais la victoire électorale de Lungu aux élections de 2015 a été marquée par des affrontements entre les partisans du Front patriotique (PF) et l'opposition UPND.
Lungu a introduit des pouvoirs d'urgence, augmentant les pouvoirs de police d'arrestation et de détention après qu'il ait blâmé l'opposition pour une série d'attaques.
Hichilema, qui a perdu contre Lungu lors d'un vote en 2016 et a refusé d'accepter les résultats, a été brièvement détenu sur des accusations de trahison, mais plus tard libéré.
