(BFM Bourse) - Le locataire du CAC 40 a vu sa croissance s'établir à 9,4% sur le deuxième trimestre, grâce essentiellement à sa principale division. La société signe la plus forte progression de l'indice phare de la Bourse de Paris.
Worldline est condamné à devoir faire preuve d'excellence, trimestre après trimestre. Le spécialiste des paiements et ex-filiale d'Atos pâtit en Bourse depuis la fin 2021 de craintes des investisseurs, qui redoutent que les nouveaux venus du secteur, comme le néerlandais Adyen et l'américain Stripe, prennent des parts de marché et affaiblissent ainsi la croissance des acteurs traditionnels comme Worldline donc, mais aussi l'italien Nexi.
Ces doutes ne se sont pas franchement matérialisés jusqu'à présent. Mais la charge de la preuve incombe à Worldline qui se doit d'enchaîner les résultats solides afin de ne pas alimenter ces craintes.
La société dirigée par Gilles Grapinet a remarquablement franchi l'obstacle, ce mercredi. Worldline a ainsi publié une croissance de 9,4% en données comparables au titre de son deuxième trimestre, pour des revenus totaux de 1,17 milliard d'euros.
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Gains de contrats
Son activité de services aux commerçants, sa division la plus importante (près de 75% des revenus) et la plus regardée par le marché, a enregistré une croissance organique de 13,5% sur la période, prenant de vitesse les analystes qui tablaient sur une progression limitée à 11,5%. Cette croissance accélère par ailleurs par rapport au premier trimestre (12,6%).
Worldline a conquis de nouveaux contrats au cours du deuxième trimestre, notamment avec les entreprises de jeux vidéo Blizzard et Valve ou encore avec le spécialiste belge des bornes de recharge électrique Evonity. Depuis décembre 2021, le groupe a enregistré en moyenne des gains de 7000 magasins marchands par mois, a-t-il indiqué dans une présentation.
Sur les autres lignes de compte, l'excédent brut opérationnel, a progressé de 13,4% en données comparables, à 519 millions d'euros, pour une marge correspondante de 23,1%, contre 22,3% un an plus tôt, et 22,9% attendu par le consensus.
La "forte dynamique de l’activité, associée aux plans d’optimisation des coûts, aux synergies d’intégration et à l’effet de levier opérationnel, a permis au groupe d’accroître sa marge de 80 points de base, grâce, comme prévu, à une solide amélioration de la rentabilité des services aux commerçants, en dépit des pressions inflationnistes qui ont affecté notre base de coûts", a expliqué le directeur général, Gilles Grapinet, cité dans un communiqué.
Le bénéfice net a lui bondi de 51,6% sur un an à 81 millions d'euros. Le flux de trésorerie disponible a progressé de 0,8% à 232 millions d'euros, contre 219 millions d'euros attendus par les analystes.
Objectifs confirmés
"Les résultats devraient apporter un soulagement aux investisseurs et soutiennent notre opinion sur la résistance du chiffre d'affaires de Worldline", considère Stifel.
"A tout niveau, les résultats du premier semestre dépassent les attentes, donnant davantage de crédit aux objectifs 2023 et 2024 qui sont réaffirmés" poursuit le bureau d'études.
Worldline a en effet réitéré ses perspectives pour cette année et l'année suivante. Pour 2023, la société anticipe une croissance en données comparables de son chiffre d'affaires comprise entre 8% et 10%, une marge d'excédent brut opérationnel (EBO) en hausse de 100 points de base (1%) et un cash-flow représentant entre 46% et 48% de son EBO.
A la Bourse de Paris, l'action Worldline prend 4% en début d'après-midi, signant de très loin la plus forte hausse d'un CAC 40 en grande difficulté (-2%) et plombé par la chute de sa plus importante capitalisation, boursière LVMH (-5%).
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