par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Wendel affirme avoir respecté les règles de franchissement de seuil dans Saint-Gobain et dément l'ouverture d'une enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) concernant l'opération d'intéressement de ses dirigeants au capital.
"Tous les titres Saint-Gobain ont été intégralement achetés dans le marché depuis septembre 2007 et toutes les déclarations de seuil statutaires et réglementaires ont été effectuées aux bonnes dates, tant auprès de l'AMF que de Saint-Gobain", a déclaré une porte-parole de la société d'investissement.
"C'est le rôle de l'AMF que de mener des investigations sur l'ensemble des intervenants de la plus grande opération de marché de 2007", a-t-elle précisé.
Les premiers franchissement de seuils statutaires à déclarer auprès de l'AMF sont de 5%, 10% et 15%. Les seuils réglementaires de Saint-Gobain sont fixés par l'entreprise à 0,5% du capital.
Cette mise au point intervient après un article du Figaro de mardi faisant état de l'ouverture d'une enquête de l'AMF sur les acquisitions de titres du groupe de matériaux de construction par Wendel depuis septembre 2007.
"Wendel aurait acheté des titres de Saint-Gobain bien avant de le déclarer officiellement en septembre 2007", indique le journal.
Wendel, qui détient aujourd'hui un peu plus de 21% de Saint-Gobain, a acquis, au total, 80,5 millions actions pour un montant de 5,5 milliards d'euros.
PAS D'ENQUÊTE DE L'AMF SUR L'INTÉRESSEMENT DES DIRIGEANTS
La société a précisé avoir effectué son premier franchissement de seuil le 26 septembre.
Le quotidien évoque aussi une "étude" de l'AMF sur le plan d'intéressement qui a permis aux dirigeants de Wendel d'acquérir 4,5% du capital de la société d'investissement.
"Il n'y a absolument aucune enquête sur l'association des dirigeants au capital", a ajouté la porte-parole de Wendel.
L'AMF se refusait mardi à tout commentaire.
L'opération de simplification des structures de holding de Wendel, qui permis à une quinzaine de ses cadres d'acquérir 4,5% du capital de la société d'investissement a fait couler beaucoup d'encre depuis la fronde menée par une administratrice de la holding familiale SLPS, Sophie Boegner, contre le montage financier.
Elle a porté le différent devant la justice en déposant une plainte contre X pour abus de biens sociaux et recel et a été révoquée du conseil d'administration de la SLPS.
Le cumul par Ernest-Antoine Seillière des fonctions de président de la SLPS et de président du conseil de surveillance de Wendel a été pointé du doigt par Sophie Boegner comme pouvant poser un problème de conflit d'intérêt.
Le président du comité d'audit de Wendel a indiqué le 9 juin dernier, lors de l'assemblée générale du groupe, que l'opération de simplification des structures de holding se soldait par une plus-value potentielle pour le management de 142 millions d'euros avant impôt.
Il a précisé que 38% des titres avaient été acquis par le président du directoire Jean-Bernard Lafonta, 21% par Ernest-Antoine Seillière et 13% par Bernard Gauthier, membre du directoire. Il n'a pas donné le détails concernant les 28% restants.
Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot Le président du conseil de surveillance de Wendel, Ernest-Antoine Seillière. Le fonds d'investissement affirme avoir respecté les règles de franchissement de seuil dans Saint-Gobain et dément toute enquête de l'Autorité des marchés financiers concernant l'opération d'intéressement de ses dirigeants au capital. /Photo prise le 9 juin 2008/REUTERS/Benoît Tessier
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