PARIS (Reuters) - Wendel Investissements n'a pas souhaité faire de commentaire mercredi sur un article du site internet de l'hebdomadaire L'Express annonçant le départ du président du directoire Jean-Bernard Lafonta.

"Nous n'avons pas de commentaires dans l'immédiat", a déclaré une porte-parole du groupe.

Selon cet article le conseil de surveillance du groupe qui se tiendra jeudi après-midi devrait se prononcer en faveur de son départ.

Des actionnaires de la SLPS, la holding familiale de contrôle de Wendel, réclament le départ de l'équipe dirigeante de la société d'investissement et souhaitent convoquer au plus tôt une assemblée extraordinaire de la holding.

Le titre Wendel gagnait 1,35% à 20,95 euros à 16h35, soit une hausse un peu supérieure à celle du CAC 40 qui prenait près de 1%. La capitalisation boursière de la holding a perdu plus de 63% de sa valeur en 2008 et près de 42% depuis le début de l'année.

La SLPS, qui compte environ 950 actionnaires familiaux, contrôle 35,6% du capital et 46,3% des droits de vote de Wendel.

Elle détient six sièges sur 11 au conseil de surveillance de la société présidé par Ernest-Antoine Seillière qui cumulait cette fonction, jusqu'en octobre dernier, avec celle de président de la SLPS.

Certains actionnaires contestent les choix stratégiques de la direction de Wendel, notamment son investissement dans Saint-Gobain, et plaident pour une refonte des relations entre la SLPS et la direction de Wendel.

La dette du groupe a été dégradée à l'automne dernier en catégorie "spéculative" (junk bonds) par Standard & Poor's, qui a cependant estimé que la situation de liquidité du groupe demeurait solide grâce à une maturité de dette élevée et à une importante trésorerie.

Julien Ponthus, édité par Cyril Altmeyer

Copyright (C) 2007-2009 Reuters