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Wendel : Lafonta quitte wendel, le débat sur la stratégie s'ouvre

jeudi 26 mars 2009 à 19h28
BFM Bourse

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - La fronde déclenchée depuis près d'un an par une actionnaire de la holding familiale Wendel aura finalement eu raison jeudi du président de son directoire, Jean-Bernard Lafonta, dont le départ pourrait ouvrir le débat sur la future stratégie du groupe.

Visiblement ému, il a défendu son bilan et a dit avoir pris une décision "difficile", rendue nécessaire par l'absence du soutien unanime des actionnaires familiaux du groupe.

"Dans une crise économique sans précédent, il faut être extrêmement réactif et avoir un alignement parfait avec l'actionnariat principal (...) La guérilla qui dure depuis près de 12 mois a énormément nui à l'efficacité du groupe", a-t-il dit à la presse. "J'ai estimé que renouveler mon mandat n'était pas souhaitable, dans l'intérêt du groupe", a-t-il ajouté.

Passé l'effet de surprise, les analystes et les marchés s'interrogent sur ce que sera la stratégie de Wendel et l'avenir de ses participations et .

Bien que Wendel assure que son investissement dans Saint-Gobain bénéficie "du soutien du conseil de surveillance", certains observateurs se demandent de quelles marges de manoeuvre disposera le futur patron du groupe.

Membre du conseil de Wendel depuis juin 2008, Frédéric Lemoine, 43 ans, doit prendre la tête du groupe d'ici le 15 avril prochain. Il était président du conseil de surveillance d'Areva depuis 2005, après avoir été secrétaire général adjoint de l'Elysée et directeur financier de CapGemini.

"Sa marge de manoeuvre est finalement assez faible, dans les marchés actuels, les actifs sont difficiles à vendre", souligne un analyste.

Certains se demandent cependant si le départ de Jean-Bernard Lafonta signe la fin des méthodes modernes de "LBO" (Leveraged buy-out) qu'il a introduites chez Wendel, où s'il marque une reprise en main du groupe par la famille avec à la clef un retour à une "holding à l'ancienne".

MONTAGE

"Le problème, c'est que s'il ne fait rien, ça n'ira pas non plus", indique un autre analyste pour qui Frédéric Lemoine est resté plutôt effacé durant son passage chez Areva et n'est pas réputé pour son charisme.

La position d'Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance, très proche de Jean-Bernard Lafonta, qu'il avait fait venir chez Wendel en 2001 et qu'il a toujours soutenu, est également posée, selon cet analyste.

La fronde de certains actionnaires de la holding de contrôle de Wendel avait été déclenchée en juin dernier par Sophie Boegner, ancienne administratrice de la holding et cousine d'Ernest-Antoine Seillière.

Sophie Boegner a contesté en justice un montage financier ayant abouti à l'acquisition, en mai 2007, par une quinzaine de dirigeants de Wendel - dont Jean-Bernard Lafonta et Ernest-Antoine Seillière - d'une participation de 4,5% au capital de la société pour un montant équivalent, alors, à plus de 320 millions d'euros.

Avec l'effondrement des marchés et la chute de Saint-Gobain, dans lequel Wendel était entré en septembre 2007 aux environs de 72 euros, la fronde s'est cristallisée sur les décisions stratégiques du groupe et sur sa gouvernance, notamment sur les liens avec la SLPS (Société Lorraine de Participations Sidérurgiques).

Enfin, une quarantaine d'actionnaires ont réclamé, mi-mars, le départ de l'équipe dirigeante et, pour ce faire, la convocation d'une assemblée extraordinaire de la holding.

La SLPS dirigée par François de Wendel, compte environ 950 descendants de la dynastie de maîtres de forges lorrains fondée par Jean-Martin Wendel au début du 18e siècle.

Elle contrôle 35,6% du capital et 46,3% des droits de vote de Wendel et détient six sièges sur 11 au son conseil de surveillance.

Le titre a fini en baisse de 5% à 19,55 euros à la Bourse de Paris jeudi. Il a perdu plus de 40% depuis le début de l'année, plombé notamment par sa participation dans Saint-Gobain, récemment ramenée à 18%, et sa forte sensibilité aux variations des marchés liée à son niveau d'endettement élevé.

La valeur, qui avait atteint un sommet historique à plus de 140 euros en juillet 2007 a touché un plus bas le 10 mars à 14,88 euros.

"Comme tout le 'private equity' ce qu'a fait Jean-Bernard Lafonta a très bien marché pendant un temps, grâce aux taux faibles. Et puis il a fait Saint-Gobain et ça l'a tué", résume un analyste.

"Il a peut-être aussi mal appréhendé la capacité d'une famille à voir son titre faire des yo-yo pareils", ajoute-t-il.

Edité par Jean-Michel Bélot

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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