par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Avec l'annonce du départ du président du directoire de Wendel, Jean-Bernard Lafonta, les analystes s'interrogent sur la future stratégie de la société d'investissement et l'avenir de ses participations, à commencer par celle détenue dans Saint-Gobain.
"L'action de Wendel s'inscrira dans une continuité stratégique. Cela ne fait pas l'ombre d'un débat au sein du conseil", a déclaré Jean- Bernard Lafonta jeudi matin, lors d'une conférence téléphonique.
Cependant, le changement de direction, intervenu sous la pression de certains actionnaires de la SLPS, la holding familiale de contrôle de Wendel, pourrait "imprimer une stratégie plus patrimoniale" au groupe, soulignent les analystes d'Oddo pour qui "la famille réaffirme ainsi son contrôle" sur la société d'investissement.
Ils estiment ainsi que le groupe pourrait opter pour une stratégie de désendettement progressif et n'exclut pas, dans ce cadre, une réduction de sa participation dans Saint-Gobain, qui est aujourd'hui de 18,%.
"Cela pourrait être réalisé via la cession des titres couverts et permettrait à Wendel de réduire son endettement de 2,0 milliards d'euros", soulignent-ils.
Les analystes d'Exane BNP Paribas jugent eux aussi qu'une accélération du désendettement pourrait être mise en oeuvre par le nouveau dirigeant, Frédéric Lemoine, mais estiment peu probable une sortie de Saint-Gobain, à court terme du moins, compte tenu de la toute récente participation de Wendel à l'augmentation de capital du groupe verrier.
Les analystes évoquent en revanche de possibles cessions des participations du groupe, notamment Bureau Veritas dont il détient 52%, Stallergènes (47% du capital) ou Oranje Nassau (100% du capital).
Des opérations de rachats de dette ou une éventuelle augmentation de capital sont également des scénarios envisagés.
"Le marché pourrait spéculer sur une cession de Bureau Veritas à SGS. Cela pourrait se faire via une offre publique et donc avec une prime sur le cours coté", soulignent les analystes d'Oddo.
Un scénario identique pourrait être également envisagé concernant Stallergènes.
L'avenir du président de son conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière, fait aussi l'objet d'interrogations.
"Jean-Bernard Lafonta a été le fusible de Seillière, qui l'avait engagé en 2001", commente un analyste.
"La question se pose de savoir si Ernest-Antoine Seillière va rester ou non", déclarent les analystes d'Exane BNP Paribas.
Copyright (C) 2007-2009 Reuters
Recevez toutes les infos sur WENDEL en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email