par Noëlle Mennella et Michel Rose
PARIS (Reuters) - Vranken-Pommery compte sur ses quatre grandes marques Vranken, Pommery, Heidsieck et Charles Lafitte pour maintenir ses ventes malgré la crise qui incite les distributeurs à réduire leurs stocks.
Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, Paul Bamberger, le directeur général du deuxième producteur de champagne derrière LVMH a estimé que le chiffre d'affaires à fin juin devrait être stable mais il a affirmé ne pas avoir de visibilité sur le reste de l'exercice.
"J'ai une visibilité à fin juin qui me permet dire que je devrais être à peu près stable, à deux ou trois pourcent près, en chiffre d'affaires mais je n'en ai pas au-delà", a-t-il dit.
Il a précisé que la décision du groupe d'arrêter les ventes de champagne de marques de premier prix (14% des ventes 2008), "pourrait faire perdre environ 10% de chiffre d'affaires" à Vranken-Pommery. Le groupe a décidé de se recentrer sur les ventes à l'international, où la rentabilité est plus forte, ce qui devrait compenser le manque à gagner.
"Je ne pense pas que l'on abandonnera la totalité en 2009 (des champagnes premier prix). Cela va se faire au fil de l'eau en 2009. Il pourrait en rester un peu en 2009. L'impact exact est difficile à mesurer mais on pense le compenser avec des progressions sur certaines marques vendues à l'international qui vont pouvoir se développer", a déclaré le directeur général.
ACQUISITIONS
Vranken-Pommery, qui réalise 90% de ses ventes en Europe dont 56% en France, a enregistré au premier trimestre 2009 un repli de 5,7% de ses ventes à 39,4 millions d'euros alors que dans le même temps, le marché du champagne a reculé de 30%.
Expliquant la résistance dont le groupe a ainsi fait preuve, Paul Bamberger, a considéré que "dans les périodes troublées le consommateur se retrouvait" dans les marques, bien positionnées et complémentaires, du groupe.
Mais la crise ne favorise pas les hausses de prix. "Nous sommes dans une période de relative stabilité des prix où on essaye de jouer le mix de prix, le prix des marques vendues à l'international étant plus élevé", a ainsi déclaré le directeur général.
Pour l'instant, a-t-il poursuivi, la consommation de champagne se maintient dans les pays ou elle constitue une tradition, "mais attention la forte période de consommation est en fin d'année".
Enfin questionné sur l'éventualité d'acquisitions, Paul Bamberger ne veut rien exclure tout en observant que le groupe n'a pas "un besoin impérieux d'en réaliser" d'autant plus que le marché du champagne est extrêmement concentré.
Mais il a ajouté que Vranken-Pommery pourrait financer une éventuelle opération de croissance externe - qui en tout état de cause devrait être complémentaire - car la valeur de ses stocks couvre "au-delà de 106%" la dette du groupe.
En Bourse vers 13h30, l'action perdait 1,4% à 24,15 euros faisant ressortir une capitalisation boursière de 129 millions d'euros. Elle a regagné 20% depuis le début de l'année après avoir perdu 67% l'an dernier.
Edité par Jean-Michel Bélot
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