(BFM Bourse) - CGG poursuivait lundi sa descente aux enfers, chutant de 7% à mi-séance (-6,97% à 7,47 euros) vers de nouveaux plus bas historique. Le titre avait plongé de 9,9% vendredi, à 8 euros, après avoir touché les 7 euros en séance à la suite de la publication de résultats 2016 jugés décevants, accompagnés de propos inquiétant sur la structure financière de l'entreprise.

Le groupe, qui a enregistré l'an dernier une perte opérationnelle de -212,7 millions d'euros et une perte nette de -576,6 millions d'euros, affichait au 31 décembre 2016 un endettement de 2 311,6 millions d'euros.

"Au vu de nos résultats du quatrième trimestre et du fait de conditions de marché qui restent difficiles, nous anticipons pour 2017 des résultats d`exploitation très similaires à ceux de 2016 avec néanmoins une génération de cash moins favorable", a prévenu CGG.

"Dans cet environnement, et compte tenu d`une reprise de marché décalée dans le temps", le spécialiste de la sismique s'attend à ce que ses résultats ne permettent pas de générer le cash-flow nécessaire au service de la dette actuelle dans les années à venir.

CGG a ainsi entamé un processus de restructuration financière dont l`objectif est de réduire de manière drastique la dette et son coût en numéraire, pour les aligner sur sa génération de trésorerie.

La réduction proposée passerait par la conversion de la dette non-sécurisée en actions et par l`extension des échéances de la dette sécurisée. A cette fin, un mandataire ad hoc a été nommé par le Président du Tribunal de Commerce de Paris le 27 février 2017 pour aider le groupe à mener les discussions à venir en préservant au mieux l`intérêt de toutes les parties prenantes.

Pour les analystes d'Oddo Securities, le message du management est ainsi "assez alarmant". Le broker a abaissé vendredi sa recommandation sur CGG de "Neutre" à "Alléger", alors qu'une "forte dilution est attendue" dans le cadre de la restructuration de la dette à venir.

"Malheureusement et en dépit des récentes décisions de l’OPEP, le marché de la sismique reste sous pression et le groupe doit affronter un manque total de visibilité", souligne le courtier.