(BFM Bourse) - Massacrées depuis de longues semaines dans le sillage de la dégringolade des cours du baril, les valeurs parapétrolières rebondissaient nettement mercredi sur le marché parisien, dopées par l'annonce d'une importante acquisition dans le secteur. CGG flambait de plus de 15% (+13,8% à 4,13 euros à 15h55), suivie par Vallourec (+6,7%), et Technip (+5,3%) en tête du SBF 120.

Le numéro un mondial du secteur parapétrolier, le franco-américain Schlumberger, a annoncé mercredi l'acquisition de l'équipementier américain Cameron pour près de 13 milliards d'euros, dernière fusion en date dans un secteur bousculé par la chute du cours du brut.

Schlumberger versera 0,716 action et 14,44 dollars pour chaque action Cameron, ce qui valorise la transaction à 14,8 milliards de dollars (environ 12,9 milliards d'euros).

Cameron est essentiellement un groupe industriel, qui fabrique des vannes et des systèmes de contrôle des flux pour l'industrie pétrolière, alors que Schlumberger est surtout présent dans les services, avec des technologies destinées au forage de puits pétrolier ou à la construction de puits et plateformes.

L'annonce semble avoir un impact particulier sur l'action CGG, le groupe ayant déjà fait l'objet à plusieurs reprises de rumeurs d'OPA ces dernières années, avec différents acteurs du secteur dans le rôle du prédateur potentiel (Baker Hughes et Technip en 2014).

Technip avait d'ailleurs annoncé fin novembre avoir approché CGG en vue d'un rachat de la société dans le cadre d'une OPA en numéraire à un prix de 8,3 euros par action rejetée par le groupe français de services et d'équipements géophysiques.

La faiblesse de la valorisation de CGG, dont la capitalisation dépasse à peine les 700 millions d'euros, pourrait éventuellement relancer la machine à rumeurs.

A noter qu'après leur léger rebond de mardi, les prix du pétrole tentaient mercredi de se stabiliser. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre se négociait 43,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de mardi, alors que le baril WTI cédait 9 cents à 39,22 dollars. Les cours restaient proche de plus bas en six ans et demi observés lundi, à 42,23 dollars pour le Brent et 37,75 dollars pour le WTI.

F.B. avec AFP