(BFM Bourse) - Le groupe français spécialisé dans l'exploration du sous-sol pour l'industrie pétrolière anticipe une génération de cash-flow positive pour 2019, une première depuis 2012. Tombé à 1 euro fin décembre 2018 alors qu'il s'échangeait (retraité des opérations sur le titre) à plus de 400 euros au moment de l'acquisition de la division géosciences du néerlandais Fugro, CGG reprend un peu de hauteur dans le sillage de ce point d'activité encourageant.
Pour la première fois depuis deux ans, le titre CGG s'échange à plus de 3 euros mercredi à la Bourse de Paris, où il s'adjuge 3,9% à 3,06 euros peu après 15h, dans un volume d'échanges supérieur à l'accoutumée, correspondant à 1% du tour de table du parapétrolier. L'ex-Compagnie Générale de Géophysique-Veritas poursuit donc le rebond entamé le 27 décembre 2018 lorsque son action s'échangeait à 1 euro. Le titre reprend désormais 68% sur 6 mois, 135% sur un an et plus de 200% depuis ce plus bas historique.
En revanche, il abandonne toujours près de 99% de sa valeur sur dix ans, l'action CGG valait plusieurs centaines d'euros. Entre-temps, le groupe parapétrolier qui s'était fortement endetté pour racheter la division Geosciences de Fugro en haut de cycle pour le brut a subi une chute quasi-continue des cours du pétrole, avec un effet de ciseaux dévastateur pour ses comptes, conduisant à une restructuration financière douloureuse pour les actionnaires, alors que l'ancienne direction avait repoussé en 2016 une offre de rachat de Technip.
Le bout du tunnel
"Pour la première fois depuis 2012, CGG anticipe pour 2019, une génération de cash annuelle positive" se réjouit le groupe dans un communiqué publié mercredi matin, précisant que ce cash-flow net est estimé "autour de 185 millions de dollars", un chiffre dans la fourchette de ce qu'avait annoncé le groupe lors de la présentation de ses résultats annuels 2018 (entre 175 et 200 millions de dollars). Ce qui constituait un objectif ambitieux puisque CGG avait enregistré un cash-flow net négatif de -124 millions d'euros lors de l'exercice précédent.
Le chiffre d’affaires des activités du groupe devrait pour sa part s'établir autour de 393 millions de dollars pour le dernier trimestre de l'exercice 2019, contre 370 millions de dollars un an auparavant. Dans le détail, le chiffre d'affaires du segment géosciences (imagerie du sous-sol, géologie, cartographie par satellite, etc.) est attendu "autour de 105 millions de dollars, en hausse de 11% en séquentiel" quand les ventes du segment multi-clients (CGG revendique de proposer "la bibliothèque de données multi-clients la plus récente et la plus avancée technologiquement sur les bassins clés du monde") devraient s'établir "autour de 166 millions de dollars, en recul de 26% sur un an. Enfin, les ventes externes du segment Equipement -qui conçoit, fabrique et commercialise avec Sercel (filiale de CGG) une gamme complète et innovante de matériels d’acquisition sismique et de systèmes de monitoring de réservoir" devraient atteindre 121 millions de dollars (+25%).
Sur l'ensemble de l'exercice, CGG s'attend à ce que ses revenus atteignent 1,397 milliards de dollars, en nette hausse (+14%) par rapport à 2018. Quant à la dette nette, CGG prévoit que celle-ci s'établira à 594 millions de dollars à fin décembre (contre -733 millions de dollars à fin décembre 2018).
"Je me réjouis de notre performance 2019 et notamment de la génération positive de cash qui démontre la force de notre nouveau profil (CGG a dévoilé en novembre 2018 un plan stratégique à horizon 2021 prévoyant un recentrage du groupe sur les trois activités sus-citées, NDLR) centré sur nos collaborateurs, nos données et notre technologie" se félicite Sophie Zurquiyah, directeur général du groupe depuis 2018. Et la dirigeante d'ajouter que "tournés vers 2020, nous restons concentrés sur la poursuite de notre stratégie et sur la création de valeur pour toutes les parties prenantes".
Recevez toutes les infos sur VIRIDIEN (ex CGG) en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email