par Marie Maitre et Benjamin Mallet
PARIS (Reuters) - Les acquisitions ne sont pas une "obsession" pour Veolia Environnement même si le groupe ne s'interdit pas d'en faire, déclare son P-DG Henri Proglio.
Lors d'un entretien à Reuters, Henri Proglio a également dit que le numéro un mondial des services à l'environnement n'aurait pas besoin de racheter la participation de 34% qu'EDF détient dans leur filiale commune de services énergétiques Dalkia même si l'électricien public souhaitait la vendre.
Interrogé sur les éventuels projets de croissance externe de Veolia, son P-DG a déclaré : "D'abord ce n'est pas une obsession, ensuite il n'y a pas beaucoup d'acquisitions à faire."
Alors que certains analystes ont reproché à Veolia d'avoir fait trop d'acquisitions, notamment en 2007, Henri Proglio a déclaré : "On n'est pas à la recherche d'acquisitions, ce n'est pas là-dessus qu'on a construit la croissance du groupe (...), mais je ne vais pas vous dire que, du jour au lendemain, on s'interdit de regarder tout ce qui bouge."
Thomas Piquemal, le nouveau directeur financier de Veolia, a pour sa part déclaré à Reuters : "Nous avons une enveloppe d'investissements de croissance de 1,6 milliard d'euros (pour 2009) qui est très significative. A l'intérieur de cette enveloppe, nous nous réservons la possibilité de faire ce que nous voulons."
Evoquant Dalkia, dont certains analystes ont estimé qu'EDF pourrait céder les 34% qu'il détient dans la société au profit de Veolia - actionnaire majoritaire de Dalkia avec 66% du capital - Henri Proglio a dit : "Je ne pense pas qu'EDF soit vendeur de Dalkia du tout. D'ailleurs les discussions que nous avons ne nous poussent pas à l'imaginer une seconde."
"Nous avons en outre le contrôle entier de Dalkia. Quand bien même on pourrait imaginer que la maison EDF, déraisonnablement, vende sa minorité, je ne vais pas me précipiter pour l'acheter."
Henri Proglio a également fait valoir que Veolia n'avait jamais construit sa stratégie sur la croissance externe.
"La croissance externe n'a été qu'un complément d'objet direct, jamais l'essentiel. On nous a collé une étiquette qui n'est pas du tout conforme à la réalité."
Veolia a notamment investi près de 4 milliards d'euros dans des acquisitions en 2007, avec les rachats de Sulo en Allemagne et de VES Tecnitalia (ex TMT) en Italie dans l'activité propreté, mais le groupe a dû enregistrer en 2008 une dépréciation de Sulo qui a eu un impact négatif de 430 millions d'euros sur son résultat net part du groupe.
Edité par Jacques Poznanski
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