(BFM Bourse) - Le spécialiste des tubes sans soudure s'attend à un repli de son résultat brut d'exploitation au troisième trimestre, après avoir dévoilé des résultats du deuxième trimestre en forte baisse. Vallourec explique éprouver des difficultés en Amérique du Nord.
Les déceptions s’enchaînent à la Bourse de Paris. Vallourec ne fait pas exception. Le spécialiste des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière s'attend à une rentabilité en baisse au troisième trimestre, en raison d'un marché américain moins favorable qu'anticipé.
C'est d'ailleurs ces difficultés rencontrés de l'autre côté de l'Atlantique qui ont conduit Vallourec a dévoiler des résultats en fort repli pour son deuxième trimestre.
Des résultats en baisse au deuxième trimestre
Entre avril et fin juin, le groupe a enregistré des revenus en forte baisse de 20% sur un à 1,1 milliard d'euros. Le groupe attribue ce reflux de son chiffre d'affaires principalement "à la fermeture des sites de laminage Européens et à la baisse des livraisons de tubes en Amérique du Nord".
Un peu plus bas dans les comptes, la tendance est similaire avec un résultat brut d'exploitation, qui plonge de 42,5% sur un an pour ressortir à 215 millions d'euros contre 374 millions d'euros un an plus tôt. Cette forte baisse de l'indicateur avait été anticipée par les analystes d'Oddo BHF qui tablaient sur un résultat brut d'exploitation de 214 millions d'euros, tout comme le consensus.
La marge correspondante chute logiquement à 19,8% contre 27,5% au deuxième trimestre 2023.
Vallourec a aussi dévoilé résultat net part du groupe en baisse de 30,2% à 111 millions d'euros, contre 159 millions d'euros un an plus tôt.
Un désendettement qui se poursuit
Du côté de la génération de trésorerie, le groupe fait état d'un flux de trésorerie disponible de 41 millions d'euros et un flux de trésorerie ajusté de 81 millions d'euros. Ce dernier indicateur, qui exclut l'impact des charges de restructurations et des autres éléments non récurrents, a été ajouté par le groupe pour tenter de donner plus de clarté aux investisseurs.
La génération de trésorerie, étroitement liée à la trajectoire de désendettement du groupe, est une donnée très surveillée par le marché.
Sur le front de la dette, le spécialiste des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière poursuit sa cure d'amaigrissement. Le groupe dit être en avance sur son plan de désendettement avec une dette nette trimestrielle qui s’élève à 364 millions d'euros alors qu'elle culminait à 868 millions d'euros, l'an passé. Les efforts de Vallourec ont été supérieurs aux anticipations d'Oddo BHF qui attendait une dette nette à 435 millions d'euros.
A ce sujet, le groupe vise au troisième trimestre une génération de trésorerie globale positive et la poursuite de la réduction de la dette nette par rapport au deuxième trimestre 2024. La société compte toujours se désendetter totalement, au plus tard fin décembre 2025.
Une baisse attendue de la rentabilité
Par contre, le groupe anticipe un résultat brut d’exploitation en baisse par rapport au deuxième trimestre. Vallourec ne donne pas d'objectifs chiffrés, le groupe explique que cet abaissement est la conséquence de la baisse des volumes pour le segment "Tubes" et d’une baisse des prix des tubes pour le forage pétrolier aux Etats-Unis.
Le groupe a été plus précis concernant ses perspectives 2024. Vallourec table sur un résultat brut d'exploitation compris entre "800 et 850 millions d'euros", ce qui est inférieur aux attentes du consensus, à 938 millions d'euros. Vallourec explique faire face à deux phénomènes opposés, d'une part, une baisse de la demande et des prix aux Etats-Unis qui vient quelque peu annuler "la poursuite d'une dynamique positive pour le segment tubes à l'international" évoquée par la société.
A la Bourse de Paris, le marché n'apprécie pas la teneur des résultats trimestriels et les perspectives présentées par Vallourec. L'action cède 2,5% vers 10h10, se redressant après avoir plongé de 8,9% en début de séance.
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