(BFM Bourse) - En progression de 0.9% à 231.6 euros à moins d'une heure de la clôture, Vallourec a inscrit mardi un nouveau sommet historique en séance de 235 euros.

"Depuis un certain temps, la spéculation constitue le principal catalyseur du titre" commente un analyste parisien à Tradingsat.com. "Cela avait commencé avec des déclarations de Mittal pendant son Capital Day, il y a maintenant deux mois, suivies plus récemment de rumeurs concernant sur l'intérêt supposé du milliardaire russe Roman Abramovitch".

L'ancien premier actionnaire de Sibneft pourrait selon lui faire un acquéreur crédible pour Vallourec. "Il a reconverti ses fonds en devenant le principal actionnaire de l'aciériste russe Evraz, qui a racheté l'an dernier l'américain Oregon Steel pour 2.3 Milliards de dollars", rappelle l'analyste. Il ne lui paraît donc pas complètement absurde que le milliardaire russe s'intéresse à Vallourec. D'autant que, fait-il remarquer, "la transaction sur Oregon s'est faite sur la base d'environ 8 fois l'EBITDA, tandis que Vallourec s'échange actuellement à 6.7 fois l'Ebitda".

Par ailleurs, "fondamentalement", l'analyste a toujours cru que la situation de destockage aux Etats-Unis était passagère. A l'appui de ses propos, il fait remarquer que l'équipementier américain Baker Hughes a fait état d'une progression de 14% du nombre d'appareils de forages au premier trimestre 2007 par rapport au même trimestre de 2006, "ce qui veut dire que la demande finale est toujours là".

La baisse d'environ 20% enregistrée par les volumes de ventes de Vallourec aux Etats-Unis au premier trimestre est donc uniquement liée à l'ajustement des stocks des distributeurs.

Parmi les motifs de la recovery boursière que connaît Vallourec depuis quelques semaines, l'analyste estime que le titre a peut-être aussi bénéficié d'un phénomène d'arbitrage au détriment de Tenaris. L'action du concurrent de Vallourec souffre en effet d'un problème de "timing" après deux acquisitions coup sur coup aux Etats-Unis.