par Caroline Jacobs et Noëlle Mennella

PARIS (Reuters) - BioAlliance Pharma va mettre en place un projet de réduction de ses charges d'exploitation, parmi lesquelles des licenciements, pour faire face aux conséquences de la crise économique mondiale.

Le budget 2009 de la société de biotechnologie prévoit ainsi neuf licenciements, soit une réduction d'environ 10% des effectifs, et une contraction des charges opérationnelles pour économiser au total 4 millions d'euros.

Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, Gilles Avenard, cofondateur de l'entreprise et directeur général, a précisé que "le bas niveau actuel de l'action" excluait toute augmentation de capital ou partenariat basé sur un échange de titres.

Introduite en décembre 2005 à 13,30 euros, le titre a clôturé mercredi à 2,81 euros.

RECENTRAGE SUR LES PROJETS LES PLUS AVANCÉS

Aujourd'hui BioAlliance veut donc prudemment se recentrer sur ses projets les plus avancés.

"La crise financière n'impacte pas directement l'activité de BioAlliance en dehors du fait que l'action très basse nous empêche bien entendu d'aller chercher de l'argent à l'extérieur par augmentation de capital ou même d'envisager l'achat de produit ou de partenariat avec des échanges d'actions", a déclaré Gilles Avenard.

Il s'agit, a-t-il poursuivi, de "préserver la trésorerie pour pouvoir se focaliser sur les projets prioritaires pendant ces deux prochaines années".

Parmi ceux-ci figurent le Loramyc, un traitement des mycoses buccales des patients atteints de cancer ou de sida dont la société veut étendre les lancements en Europe.

Le produit a déjà obtenu des autorisations de mises sur le marché dans six pays européens et son enregistrement aux Etats-Unis est attendu à la fin 2009.

Autre projet prioritaire du groupe: la conclusion d'un partenariat pour l'Aciclovir Lauriad, dans le traitement de l'herpès labial, aujourd'hui en phase III et dont le dossier d'enregistrement doit être déposé en Europe courant 2009.

Gilles Avenard a précisé que des discussions étaient en cours avec des groupes européens et qu'elles pourraient aboutir au premier semestre 2009.

Enfin, BioAlliance veut aussi se focaliser sur l'enregistrement en Europe de l'Ondansetron Rapidfilm, dont l'approbation en Europe est prévu au premier semestre 2009, et l'Ondansetron Oral Spray attendu au deuxième semestre.

Ces produits sont notamment destinés à la prévention des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie et la radiothérapie.

Noëlle Mennella, édité par Marc Angrand

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