(BFM Bourse) - Le retrait surprise de Roche du développement du produit TG4001 / R3484 pour le traitement des maladies causées par le virus du papillome humain fait plonger l'action Transgene plus de 13%, à 12,8 euros. Le cours de Bourse de la société biopharmaceutique a même touché un plus bas de 11,80 euros dans les premiers échanges.

De façon inattendue, le groupe suisse s'est retiré du projet avant d'avoir les résultats de la phase IIb actuellement en cours.

"Ce n'est jamais une bonne nouvelle de perdre un partenaire. Néanmoins ce qui importe, c'est le produit", a déclaré mardi soir Philippe Archinard, le DG de Transgene, lors d'une conférence téléphonique. De fait, Roche a informé Transgene que sa décision était fondée sur des raisons stratégiques lui appartenant et non sur les données du produit.

"Nous saurons fin 2011, début 2012, si le produit a les performances clinique attendues. Si c'est le cas [...] nous aurons de multiples possibilités pour achever le développement de ce produit et créer de la valeur pour les actionnaires", a ajouté le dirigeant.

En attendant, alors que les termes de la rupture de l'accord datant de 2007 restent à discuter entre les deux sociétés, Roche ne devrait pas verser d'indemnités et "Transgene pourrait être amené à supporter des frais R&D supplémentaires (non chiffrés)", fait remarquer ce matin un analyste parisien. Selon celui-ci, "de plus, le retrait de Roche pourrait engendrer un décalage dans le développement du projet du fait de la recherche d'un nouveau partenaire".

A terme toutefois, et en cas de développement clinique réussi, Transgene pourrait conserver davantage de droits sur le produit que dans le cadre de l'accord avec Roche. "Dans ce nouveau contexte, la valeur de TG4001 pour Transgene est significativement accrue", souligne Philippe Archinard.

Transgene compte préparer une première étude de phase III à visée d'enregistrement du produit, étude qui commencerait fin 2012, début 2013. A cet effet, Transgene a l'intention de rechercher un nouveau partenaire pour le codéveloppement de TG4001, ce qui lui permettrait de partager les coûts de développement de la phase finale.