(BFM Bourse) - Transgene dévisse de près de 8% mercredi matin après avoir annoncé la cession à Novartis d'une option de licence exclusive et mondiale des droits pour le développement et la commercialisation du produit d'immunothérapie ciblée TG4010 (traitement de première intention du cancer du poumon « non à petites cellules » et d'autres indications potentielles en oncologie).
Acheter la rumeur, vendez la nouvelle. Ainsi pourrait se résumer ce qui se passe ce matin pour Transgene, dont le cours de Bourse dévisse de près de 8% mercredi matin après avoir annoncé la cession à Novartis d'une option de licence exclusive et mondiale des droits pour le développement et la commercialisation du produit d'immunothérapie ciblée TG4010.
La situation est un peu différente. Transgene n'a pas tout à fait annoncé ce matin l'accord de partenariat anticipé par les investisseurs, avec transfert total des droits du produit et important versement initial.
La société de biotechnologie a en fait choisi d'accorder une option de licence exclusive et mondiale des droits de TG4010 au groupe pharmaceutique suisse Novartis. Le paiement initial non remboursable est limité à 10 millions de dollars.
Mais pendant la conférence téléphonique de ce matin, Philipe Archinard a justifié dans des termes clairs les décisions prises : « Nous gardons un degré de contrôle plus important que si nous avions passé le relais au partenaire. Cela nous permet de maintenir une pression opérationnel sur le calendrier que nous nous étions fixé », a expliqué le dirigeant.
Contrairement à ce qui serait passé en cas de tranfert de droits, Transgene va financer et conserver la maîtrise de la première partie (Phase IIb) de la prochaine étape du développement clinique du produit. Cette dernière consistera en une étude clinique de phase IIb/III mondiale.
Mais, « en terme financier, notre situation de trésorerie est confortable. Les coûts estimés pour cette partie IIb que nous financerions en propre de 15 millions d'euros sont raisonnables », a souligné Philipe Archinard. Le dirigeant rappelle à cet égard que Transgene bénéficie du soutien de son actionnaire de référence, la famille Mérieux, qui croit au produit, et à la transformation de Transgene en une société biopharmaceutique intégrée, dotée de capacité de production et de commercialisation.
« Nous allons être étroitement associés aux problématiques d'enregistrement et plus tard de co-commercialisation […] des éléments qui […] impliquent que nous puissions être amenés à porter une part du risque un peu plus longtemps ». Mais au final, selon le dirigeant, « les economics [l'aspect économique] de l'accord […] sont largement supérieurs à ceux […] d'un accord traditionnel », et « en terme de retour sur investissement, il n'y a pas photo ».
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