(BFM Bourse) - Le constructeur automobile américain spécialisé dans l'électrique est sous pression à Wall Street alors que ses ventes mondiales ont baissé de 13% au premier trimestre.

Tesla souffre à Wall Street. L'action du constructeur automobile évolue en baisse de 3,25%, après avoir chuté de plus de 6% dans les premiers échanges de ce mercredi 2 avril.

Les chiffres annoncés par le groupe automobile spécialiste de l'électrique et dirigé par Elon Musk crispent le marché. Sur les trois premiers mois de l'année, les livraisons de Tesla ont chuté de 13% à 336.681 véhicules contre 386.810 unités lors de la même période en 2024.

Ce niveau de livraisons s'avère aussi inférieur aux attentes du marché. Début mars, la banque UBS avait abaissé sa prévision de livraisons de voitures Tesla pour le premier trimestre, à 367.000 véhicules contre 437.000 précédemment.

Une série de contre-performances

Ces chiffres succèdent, en effet, à de mauvaises ventes en Europe, où les immatriculations de Tesla ont chuté de 45,2% (en incluant l'Union européenne, le Royaume-Uni, la Suisse et la Norvège) en janvier. En Chine, le groupe souffre également, avec des ventes qui se sont effondrées en février. Selon des chiffres cités par Royal Bank of Canada, le nombre de véhicules vendus sur le deuxième mois de l'année s'est établi à 3.911 unités, marquant un plongeon de 87% sur un an.

"Ce chiffre marque les ventes mensuelles les plus faibles de Tesla depuis août 2022. En revanche, le concurrent chinois BYD a enregistré une hausse des ventes de 90% en glissement annuel au cours de la même période, atteignant 614.679 unités", avait expliqué Royal Bank of Canada.

Tesla est pénalisé par une gamme de produits vieillissante. Le groupe a promis que de nouveaux modèles "plus abordables" seraient lancés cette année.

Par rapport à ses sommets atteints en décembre, lorsque Tesla avait été emporté dans un rallye post-élection de Donald Trump à la Maison Blanche, l'action du constructeur perd désormais 45%.

Elle également pu être plombée par les ambitions politiques d'Elon Musk, qui a décidé de piloter un département non officiel à Washington pour tailler à la hache dans les dépenses de l’État fédéral américain. Ce département est appelé Doge pour "Department of governement efficiency".

"En bref, le mot 'équilibre' a manqué à Elon Musk et à sa capacité à diriger Tesla en tant que directeur général… Au lieu de concentrer toute son énergie et son temps à conduire son initiative DOGE au sein de l'administration Trump", avait déploré dans une récente note Dan Ives de Wedbush.