(Cercle Finance) - Technip a brusquement chuté en Bourse ce matin, après avoir annoncé que la 'surchauffe' des secteurs du pétrole et du gaz viendrait peser sur l'amélioration de ses marges en 2006, notamment du fait des tensions générées sur les capacités de construction.

A 12h30, le titre décrochait ainsi de 11,8% à 53,5 euros, après avoir touché un peu plus tôt un plus bas de 51,2 euros.

Dans un communiqué publié à l'occasion de son assemblée générale annuelle, le groupe d'ingénierie et de services pour l'énergie dit s'attendre à une augmentation de son chiffre d'affaires de l'ordre de 30% en rythme annuel au 1er trimestre 2006, mais à un tassement de son résultat opérationnel imputable au segment d'activité de produits pétroliers 'onshore downstream'.

Ses prises de commandes devraient atteindre 1,6 milliard d'euros environ, grâce à l'entrée en vigueur du contrat Qatargas III et IV, ce qui devrait maintenir le carnet de commande à un niveau proche de 11 milliards d'euros au 31 mars.

Technip déclare toutefois que sa 'prudence' le conduit à reconnaître 'peu ou pas de marge' sur les contrats se trouvant en phase initiale d'exécution.

Il ajoute que la négociation des fins de contrats avec ses clients tend à se compliquer, en raison notamment de la forte hausse des coûts des projets.

'Notre environnement demeure porteur, avec une forte croissance attendue dans les secteurs où Technip est bien positionné: offshore profond, GNL, GTL, raffinage, valorisation des huiles lourdes, pétrochimie', a assuré dans une allocution Daniel Valot, le président-directeur général du groupe.

'En sens inverse, cette conjoncture fait naître des tensions sur les prix et les délais des fournisseurs d'équipements et des sous-traitants de construction, augmentant significativement les risques qui pèsent sur l'exécution des contrats', fait-il valoir.

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