(Cercle Finance) - Les actions Suez (inchangée à 35,3E) et Gaz de France (-0,2% à 31,4E) font du surplace ce lundi, dans un climat attentiste, les opérateurs observant avec un calme certain le déroulement des négociations pourtant tendues entre les deux groupes en vue de leur fusion.
Selon le quotidien économique Les Echos, les tensions seraient telles que Jean-François Cirelli, le Président de Gaz de France, aurait 'laissé planer à plusieurs reprises la menace de sa démission'. A l'origine des dissensions, la question de la répartition des postes de management, les dirigeants de Gaz de France ne souhaitant pas se faire marginalier sans réagir au sein du nouvel ensemble.
La question de la parité de fusion demeure par ailleurs encore sans réponse définitive. Alors que l'écart entre les deux valeurs ne devrait pas dépasser 1 euro en théorie si l'on se réfère aux modalités proposées en février dernier (1 action GDF plus un dividende de 1E pour une action Suez), l'écart excède actuellement 3E, ce qui pose la question du paiement d'un éventuel dividende supplémentaire, une solution qui n'a évidemment pas la préférence de Gaz de France.
Un autre scénario pourrait consister à céder le pôle Environnement de Suez, une hypothèse déjà évoquée à deux reprises depuis le début de l'année, avec Veolia Environnement, puis plus récemment avec François Pinault, cités dans le rôle du repreneur.
Si les discussions entre Suez et Gaz de France se révèlent plus difficiles que prévu, le projet de fusion devrait en revanche obtenir sans problème le feu vert des autorités européennes de la concurrence. D'après des informations recueillies par Les Echos en effet, 'les services de Neelie Kroes, la commissaire à la Concurrence, ont transmis mardi dernier un projet de décision favorable aux autorités nationales de la concurrence des Vingt-Cinq'.
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