(BFM Bourse) - Le projet de fusion GDF Suez, tel qu'il a été présenté lundi dernier, prévoit que le capital du nouveau groupe sera détenu à 55% par les actionnaires de Suez et à 45% par ceux du groupe gazier public, dont 35.6% par l'Etat.
Si selon certains syndicats, la fusion de GDF avec Suez s'accompagne d'une privatisation partielle, le poids de l'Etat dans le futur ensemble suscite en revanche des inquiétudes en Belgique dans la mesure où le nouveau géant énergétique français va contrôler le premier opérateur énergétique national.
En Espagne, le président de Suez, Gérard Mestrallet, a tenté mercredi à Madrid de convaincre le régulateur espagnol de ne pas faire obstacle à sa montée dans le gazier, rapporte La Tribune. Le feu vert de la commission nationale de l'énergie est en effet nécessaire à Suez pour pouvoir franchir le seuil des 10% du capital de Gas Natural. Suez, qui détient 9.95% du capital de Gas Natural, a demandé à pouvoir monter à 11.4%.
Alors que l'électricien espagnol Endesa est désormais contrôlé par l'italien Enel, l'organisme régulateur pourrait en effet montrer quelque réticence à voir un concurrent (GDF) - qui plus est contrôlé par l'Etat français - prendre position au sein du leader espagnol du gaz.