PARIS (Reuters) - Les investisseurs ont bien accueilli l'opération de reclassement pour plus de 1,2 milliard d'euros de la participation directe de Crédit agricole SA dans Suez, le livre d'ordres étant clos depuis 13h30, indique-t-on de source de marché.
"Le book est clos depuis 13h30, plus rapidement que prévu", commente-t-on.
Le cours de Suez, chahuté en début de séance, est par remonté au-dessus du haut de la fourchette de prix indicative, ce qui devrait permettre à l'opération de se faire en haut de la fourchette, ajoute-t-on.
Suez, tombé un moment à 44,12 euros, ne perd plus que 1,9% à 45,53 euros vers 15h15 alors que la fourchette indicative pour le reclassement était de 43,75-45 euros.
De source gérant, on indique que le prix du reclassement n'a toujours pas été communiqué.
L'opération a notamment bénéficié de la bonne tenue générale des marchés actions, ces derniers ayant notamment réagi favorablement à la publication par IBM de résultats supérieurs aux attentes pour le 4e trimestre.
Le CAC 40 progresse de 0,81% à 5.414,85 points vers 15h15 et l'indice DJ Euro Stoxx 50 de 3,69%.
Crédit agricole SA a mis en vente ce matin sa participation directe dans Suez, soit 2,07% du capital, via une procédure accélérée de construction du livre d'ordres.
L'offre portait sur 24,6 millions d'action Suez, avec une option de surallocation ("green shoe") portant sur un maximum de 2,5 millions d'actions.
Sur la base du milieu de la fourchette indicative, le montant de l'opération ressort à près de 1,2 milliard d'euros.
Crédit agricole SA était un des premiers actionnaires de Suez derrière la holding GBL de l'homme d'affaires Albert Frère (9,6%), la participation totale du groupe, y compris celle détenue via sa filiale d'assurance Predica, s'élevant à 3,3%.
Calyon est coordinateur global de l'opération ainsi que chef de file-teneur de livre de concert avec Deutsche Bank.
Dans un communiqué, le Crédit agricole a souligné que cette cession "s'inscrit dans le cadre d'un renforcement de la gestion dynamique des allocations de fonds propres de Crédit agricole SA, qui prend en compte l'évolution des règles prudentielles attachées aux participations cotées", à savoir le passage à compter de cette année aux normes dites de Bâle II.
Nicolas Rialan
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