(BFM Bourse) - La hausse (la troisième consécutive) de 1.8% enregistrée vendredi par Suez permet à l'action du groupe dirigé par Gerard Mestrallet de renouer avec ses niveaux de juillet d'avant la correction boursière liée au « subprime ». Plus encore que la progression du titre, les volumes d'échanges sont considérables : 16.5 Millions de titres changé de mains vendredi. Un fort intérêt des investisseurs lié à l'espoir d'un dénouement imminent de la saga de la fusion entre Suez et Gaz de France.
Initié en février 2006 au nom du « patriotisme économique » pour défendre Suez d'un éventuel raid boursier de l'italien Enel, le processus devrait déboucher lundi 3 septembre sur l'annonce officielle de la fusion, a révélé vendredi Le Point. Le journal a précisé que Gérard Mestrallet, le PdG de Suez, n'était « plus suivi par son conseil d'administration » et qu'il aurait finalement obtenu de conserver 34 % du pôle Environnement.
La question du pôle Environnement au sein de Suez a effectivement été posée jeudi de façon explicite par Nicolas Sarkozy. A l'occasion de l'université d'été du Medef, le Président de la République a estimé que Suez devait se spécialiser dans l'énergie, ramenant sur le devant de la scène la question d'une scission de Suez entre ses activités énergétiques et son pôle Environnement.
« J'ai proposé à Suez de fusionner ses activités dans l'énergie avec Gaz de France dans le but de créer un opérateur majeur de l'électricité et du gaz », a déclaré Nicolas Sarkozy. Une solution permettant de résoudre la question de la parité d'échange de la fusion en comblant l'écart de valorisation entre les deux sociétés. La vente du pôle environnement permettrait d'obtenir deux entités de taille voisine.