(Cercle Finance) - Le fonds d'investissement américain Knight Vinke, qui s'oppose depuis de longs mois au processus de rapprochement entre Suez et Gaz de France, a estimé ce week-end qu'il y avait 'de bonnes raisons' d'abandonner la fusion.
Dans un communiqué, le fonds basé à New York, qui détient moins de 1% du capital de Suez, rappelle que le conseil d'administration du groupe français a reconnu vendredi que sa stratégie de développement sur une base autonome ('stand alone') constituait une 'option fortement créatrice de valeur'.
'Nous ajouterions que Suez n'a pas besoin de fusionner avec une société qui n'apporte aucune synergie opérationnelle, mais plutôt des complications sous la forme d'un actionnaire politique', explique Knight Vinke.
Il rappelle que la presse a notamment évoqué au cours des derniers jours le scénario d'une offre publique d'achat de GDF sur Suez, qui permettrait d'éviter la privatisation du premier, ou celui d'une acquisition par Suez de 49% de GDF, permettant ainsi à l'Etat de devenir un actionnaire minoritaire significatif de Suez.
Knight Vinke estime qu'il serait très peu intéressant pour les actionnaires de Suez de se retrouver avec une participation minoritaire très significative.
'De même, il serait très peu attractif que le Conseil d'administration de Suez donne à l'Etat une participation significative dans Suez, sans offrir aux autres actionnaires un droit de sortie en cash', note le fonds new-yorkais.
Selon Knight Vinke, une offre publique déposée par GDF, entièrement en cash et incluant une prime de contrôle serait peut-être le seul moyen de faire fusionner les deux sociétés tout en respectant les plus élémentaires des droits des actionnaires et des standards de gouvernance d'entreprise.
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