(Cercle Finance) - Le fonds d'investissement américain Knight Vinke Asset Management, l'un des principaux actionnaires de Suez, a soulevé vendredi un certain nombre de doutes avant l'assemblée générale du groupe de services collectifs, qui doit se tenir aujourd'hui à Paris.
Le fonds new-yorkais s'interroge notamment sur les termes du projet de rapprochement avec Gaz de France, qui établit une parité d'échange entre une action Suez et une action Gaz de France, assortie d'un dividende spécial d'un euro par action.
Selon Knight Vinke, cet accord valorise chaque titre Suez à environ 30 euros, alors que les recherches de brokers indépendants tels que Deutsche Bank évaluent désormais Suez à 36 euros par titre, et ce avant l'impact de la fusion avec Gaz de France.
Knight Vinke Asset Management ajoute que sa propre valorisation des titres Suez s'établit aujourd'hui à plus de 40 euros par action.
'Ces exemples ne montrent-ils pas que le Conseil d'administration de Suez n'apprécie pas pleinement la valeur du groupe?', demande le fonds américain dans un communiqué de presse.
Knight Vinke s'inquiète également des possibles cessions d'actifs que pourraient réclamer les autorités belges de la concurrence.
'Quelles actions le conseil d'administration compte-t-il entreprendre afin de réduire l'inquiétude des actionnaires de voir ces actifs cédés à un prix inférieur à leur pleine valeur de marché?', s'interroge-t-il.
Enfin, le fonds d'investissement évoque le scénario d'un refus du parlement français de réduire à 34% la participation que détient l'Etat dans Gaz de France.
'Y a-t-il d'autres partenaires envisageables en Europe pour une fusion, qui pourraient offrir les mêmes synergies, permettant de faire de Suez un véritable champion européen dans le secteur de l'énergie, dans le secteur de l'environnement ou dans les deux?', s'enquiert Knight Vinke.
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