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STMICROELECTRONICS

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Stmicroelectronics : La mega-fusion ARM-Nvidia profite aux fabricants de semi-conducteurs STMicro et Soitec

lundi 14 septembre 2020 à 14h15
STMicro et Soitec profitent de la méga-acquisition de Nvidia

(BFM Bourse) - L'annonce du méga-rachat du spécialiste britannique des semi-conducteurs ARM par Nvidia au conglomérat japonais SoftBank pour un montant pouvant atteindre 40 milliards de dollars permet aux valeurs françaises du secteur de flamber à la Bourse de Paris.

La Bourse de Paris a démarré la semaine en hausse lundi dans le "sillage du rebond des futures sur les indices américains (notamment sur le Nasdaq, NDLR) et d’un retour pour l’appétit pour les valeurs technologiques en Asie" constate John Plassard, directeur adjoint des investissements chez Mirabaud. Notamment au Japon, où l'indice vedette Nikkei a pris 0,65% au terme d'une séance marquée par l'envol de Softbank (+8,95%) après l'annonce de la cession de sa filiale britannique ARM (pour "Acorn RISC Machine", en référence au microprocesseur choisi par Apple pour son premier appareil numérique portable, le Newton, sorti en 1993) au champion américain des cartes graphiques Nvidia pour un montant compris entre 35 et 40 milliards de dollars.

Certes le secteur s'interroge sur la capacité d'ARM à préserver son modèle de licence ouverte sous pavillon américain, compte tenu des tensions diplomatiques entre Pékin et Washington. Le cofondateur d'ARM est d'ailleurs allé jusqu'à qualifier la vente de "désastre", Hermann Hauser regrettant notamment que "la dernière entreprise technologique européenne de dimension mondiale [soit] vendue aux Américains" dans une interview accordée à Reuters. Mais la consolidation à l'oeuvre dans le secteur des semi-conducteurs est tout de même bien accueillie par les investisseurs. À Paris, les deux fleurons des puces électroniques que sont STMicro et Soitec en profitent avec des gains de 2,2% à 25,92 euros pour le premier et de 3,7% à 121,5 euros pour le second.

Une prime moyenne de 240.000 dollars par salarié

L'opération, qui devrait être finalisée d'ici mars 2022, prévoit que Nvidia paiera à SoftBank 21,5 milliards de dollars en actions et 12 milliards de dollars en numéraire, dont deux milliards de dollars à la signature. SoftBank pourrait également recevoir cinq milliards de dollars supplémentaires en numéraires ou en actions en fonction des performances financières du concepteur britannique de puces. Enfin, les salariés d'ARM percevront 1,5 milliard de dollars en actions Nvidia, ce qui constitue une prime moyenne de 240.000 dollars en action pour les 6.250 employés du groupe britannique. Ce dernier n'a toutefois pas donné plus de détails sur la répartition de cette prime entre salariés ni sur ceux qui seront concernés.

Selon Jensen Huang, le directeur général de Nvidia, cette opération va permettre au groupe américain de se renforcer dans les puces pour centre de données. "C'est la première fois dans l'histoire du secteur qu'il y aura une véritable alternative" à la domination d'Intel, a-t-il déclaré. Jensen Huang s'est par ailleurs engagé à préserver le modèle ouvert de licence d'Arm et même de l'étendre en y associant, pour la première fois, la propriété intellectuelle de Nvidia. Le groupe américain compte proposer sous licence son processeur graphique phare via le réseau de partenaires d'ARM.

"Besoin de garanties"

Soumise à des autorisations réglementaires, notamment en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Chine, l'opération sera probablement examinée de près en Chine, où des milliers d'entreprises, de Huawei aux start-up, utilisent la technologie ARM. Celle-ci sera également scrutée par les autorités de régulation, notamment de la concurrence, la part de marché du spécialiste britannique des microprocesseurs sur le marché des smartphones étant écrasante (celles-ci sont également utilisées dans d'innombrables capteurs, objets connectés et services de cloud), comme celle de Nvidia dans les cartes graphiques, notamment sur le segment des jeux vidéo.

La vente à Nvidia "va faire sourciller" de grands acteurs mondiaux des semi-conducteurs, car leurs partenariats avec ARM pourraient être désormais compromis, le groupe américain étant l'un de leurs concurrents indique Amir Anvarzadeh, stratégiste chez Asymmetric Advisors basé à Singapour, interrogé par l'AFP. "Ils auront besoin de garanties" estime-t-il.

À l'issue de l'opération, SoftBank -via son fonds Vision Fund de 100 milliards de dollars, qui détient 25% des parts de ARM- devrait posséder entre 6,7% et 8,1% du capital de Nvidia. Cette vente, qui s'inscrit pour Softbank dans le cadre d'un méga-programme de cessions d'actifs pour renforcer ses liquidités et financer d'énormes rachats de ses propres actions, le conglomérat ayant notamment vendu des parts conséquentes de ses actions T-Mobile US et SoftBank Corp, sa filiale japonaise de téléphonie mobile, intervient quatre ans après son rachat par Softbank pour 32 milliards de dollars.

(avec AFP)

Quentin Soubranne - ©2023 BFM Bourse
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