(BFM Bourse) - Le chiffre d'affaires du constructeur automobile est tombé à 33 milliards d'euros au troisième trimestre, en baisse de 27%, en raison des difficultés sur les stocks aux Etats-Unis.

Ce n'est pas une énorme surprise mais les revenus de Stellantis ont souffert au troisième trimestre. Le constructeur automobile issu de la fusion entre Fiat Chysler et Peugeot SA a généré un chiffre d'affaires de 33 milliards d'euros contre 45,1 milliards d'euros un an plus tôt. Ce qui traduit une baisse de 27% sur un an.

Le groupe a surtout été pénalisé par l'impact de la chute des volumes, qui ont baissé de 21% sur la période. Ce qui a retranché 9,7 milliards de dollars au chiffre d'affaires de la société, sur un an.

Signe que Stellantis est par ailleurs contraint de mettre le holà sur les tarifs, après avoir passé plusieurs années à les augmenter, le "pricing" (l'impact des prix) a été négatif à hauteur de 1,3 milliard d'euros sur la période.

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L'Europe, première région de Stellantis

L'Amérique du Nord, la plus importante région de Stellantis, a particulièrement souffert. Dans cette zone, les livraisons du constructeur ont chuté de 36% et ses revenus de 42%.

Stellantis est plombé dans cette région par les importants niveaux de stocks qu'il peine à réduire, ce qui le contraint à lancer des actions comme des baisses de prix. A fin septembre les stocks en nombre de jours de ventes équivalents se situaient à 90 jours pour Stellantis mais seulement 68 jours pour General Motors, selon des données citées par Royal Bank of Canada.

Ces difficultés ont été à l'origine du lourd avertissement sur résultats qu'a émis la société le mois dernier et qui a un peu plus écorné le statut boursier du groupe dirigé par Carlos Tavares.

Symbole de ces faiblesses, l'Amérique du Nord, premier marché du groupe d'ordinaire, a cette fois généré moins de revenus que l'Europe sur le trimestre (12,4 milliards d'euros contre 12,5 milliards d'euros). Sur le Vieux Continent, Stellantis n'a vu ses revenus baisser "que" de 12% au troisième trimestre.

"Bien que les résultats du troisième trimestre 2024 soient inférieurs à notre potentiel, je suis satisfait des progrès dans la résolution des problèmes opérationnels, notamment en ce qui concerne les stocks aux Etats-Unis qui ont été sensiblement réduits et sont en bonne voie pour atteindre les objectifs de fin d’année, ainsi que des premiers progrès encourageants en matière de stabilisation de la part de marché aux États-Unis", a toutefois déclaré Doug Ostermann, le directeur financier de Stellantis.

Le groupe fait notamment valoir que les stocks chez ses concessionnaires américains ont été réduits de 80.000 unités à fin octobre par rapport à fin juin, et sont "en bonne voie pour atteindre notre objectif de réduction de 100 000 unités précédemment communiqué dès le 30 novembre 2024".

A l'issue de ce trimestre, Stellantis a confirmé ses objectifs pour 2024 abaissés en septembre dernier à savoir une marge opérationnelle située entre 5,5% et 7% et un flux de trésorerie disponible industriel de -5 milliards à -10 milliards d'euros.

À la Bourse de Paris, l'action de Stellantis progresse un peu (+0,9%) à la suite de ces annonces. "Les revenus publiés ce jeudi sont en ligne avec le consensus qui a été réduit à 33,0 milliards d'euros, bien que le prix de transaction moyen implicite en Amérique du Nord a manqué de 6% le consensus (41.600 euros par rapport au consensus de 44.300 euros)", juge Bernstein.

Royal Bank of Canada note de son côté que si les revenus de l'Amérique du Nord ont manqué les attentes (avec un écart d'environ 9%), l'Europe a au contraire dépassé les attentes de 13,2%.