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Stellantis : Les constructeurs auto européens souffrent en Bourse cet été... mais pas Ferrari

jeudi 1 août 2024 à 17h32
La saison des résultats a été difficile pour l'automobile

(BFM Bourse) - Alors que Renault et Stellantis ont plongé la semaine dernière en Bourse, BMW et Volkswagen reculent ce jeudi à Francfort. Ferrari, a contrario, ravit encore le marché, et relève ses perspectives.

Le précédent trimestre avait déjà été très compliqué pour l'automobile européenne. C'est encore le cas cette fois -ci.

Stellantis a vu ses résultats s'effondrer la semaine dernière, plombé par des stocks élevés en Amérique du Nord et la baisse de ses parts de marché. Son action a plongé de plus de 8,7% dans la foulée. Malgré une marge opérationnelle record au premier semestre, Renault a aussi été lourdement sanctionné par le marché (-7,5%). Certains analystes ont pointé le fait que la société n'a fait "que" confirmer et non relever ses objectifs. D'autres ont évoqué l'abaissement des perspectives, le même jour, de son allié Nissan, dont Renault détient toujours 39% du capital.

Les groupes allemands ne connaissent pas une déconvenue boursière aussi marquée. Mais leurs actions se retrouvent quand même sous pression. La semaine dernière, Mercedes-Benz n'a pas impressionné le marché (+0,1%) après avoir publié des résultats juste en ligne avec les attentes, et pénalisés par une baisse de 9% de ses volumes en Chine. La société a aussi dû abaisser sa prévision de marge annuelle pour son activité automobile.

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Les constructeurs allemands un peu dans le dur

Porsche avait de son côté reculé de 0,2% quelques jours auparavant à la suite de résultats jugés "solides" par Bernstein. Mais l'action avait dévissé de 5% la veille après que le groupe a abaissé ses prévisions de revenus et de marge pour 2024. Cette révision de perspectives avait été due à des intempéries chez un fournisseur, causant des pénuries d'alliage d'aluminium.

Ce jeudi, Volkswagen et BMW ne font pas mieux. Le premier abandonne 3,7% à la Bourse de Francfort quand le second recule de 3,5%.

Volkswagen a certes publié des résultats supérieurs aux attentes, avec une marge opérationnelle de 6,6% au deuxième trimestre, contre 6,3% attendu par le consensus, selon Stifel. Mais cette performance meilleure que prévue a surtout été portée par la marque premium Audi, remarque Oddo BHF.

Le courtier note que les activités "cœur de métier", c'est-à-dire Seat, Skoda et la marque Volkswagen, ont été "faibles", avec un résultat opérationnel de 1,35 milliard d'euros, soit 24% de moins que le consensus.

"Nous continuons à considérer cette année comme une année de transition pour le constructeur avec peu de catalyseurs en vue ainsi que des risques persistants (coûts, Chine, développement des véhicules électriques à batterie jusqu'en 2025, chaîne d'approvisionnement, etc.)", conclut Oddo BHF

De son côté BMW a publié des comptes "un peu juste", tique Bernstein. Les revenus du groupe bavarois ont reculé de 0,7% au deuxième trimestre à 36,94 milliards d'euros, 2% en dessous des attentes, selon la banque, tandis que le résultat opérationnel, à 3,87 milliards d'euros, a manqué le consensus de 2%. La génération de trésorerie de l'automobile a, elle, été inférieure de 42% aux attentes.

"La majorité des marchés a connu une tendance significative à la baisse au cours du deuxième trimestre de l'année, en particulier en Chine et aux Etats-Unis", a expliqué la société.

"Pas de catastrophe, mais des pressions séculaires (structurelles, NDLR) subsistent", conclut Oddo BHF.

Ferrari, le Hermès de l'automobile

Au beau milieu de ce tableau franchement mitigé pour l'automobile européenne, une éclaircie survient: Ferrari.

Le groupe transalpin a encore épaté le marché. Son titre s'adjuge 2,9% ce jeudi à la Bourse de Milan après avoir tapé une pointe à +6% en début d'après-midi.

Le spécialiste des voitures sportives a vendu 3.484 voitures au deuxième trimestre. La bonne dynamique des Etats-Unis (+13%) a compensé la faiblesse de la région "Chine, Hong Kong et Taïwan" (-18%).

Les revenus se sont in fine établis à 1,71 milliard d'euros, en croissance de 16%, grâce notamment à la customisation. Ferrari dégage, en effet, d'importants revenus (et marges) en permettant à ses clients de personnaliser sur mesure leurs automobiles.

Le résultat opérationnel a progressé de 17% à 511 millions d'euros, pour une marge correspondante de 29,9% contre 29,7% un an plus tôt.

Les revenus et le résultat opérationnel ont dépassé les attentes de respectivement 5% et 7% selon Royal Bank of Canada. Le bénéfice net a bondi de 24% à 413 millions d'euros. Le groupe a par ailleurs relevé ses objectifs pour 2024 et ce à tous les étages (revenus, résultat opérationnel, bénéfice par action et génération de trésorerie).

Royal Bank of Canada apprécie "un solide ensemble de résultats". Bernstein de son côté fait une analogie avec le maroquinier-sellier Hermès, groupe de luxe auquel Ferrari est souvent comparé pour le caractère iconique de sa marque.

Ces résultats "renforcent notre affirmation selon laquelle il n'y a qu'un Ferrari et qu'un Hermès, assis au sommet de leurs de leurs activités respectives", tranche Bernstein.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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