par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Rhodia fait état d'une perte nette au premier trimestre, période marquée comme prévu par une chute des volumes, mais laisse entrevoir une possible amélioration au deuxième trimestre grâce au reflux des prix des matières premières et à la fin des déstockages.
Le P-DG du groupe chimique, Jean-Pierre Clamadieu, avait déclaré le mois dernier dans une interview à Reuters que les trois premiers mois de l'année seraient extrêmement faibles, le ralentissement économique pesant sur la demande émanant notamment de la construction et de l'automobile.
"Comme nous l'avions anticipé, nous avons été confrontés au premier trimestre à des niveaux de demande exceptionnellement bas", a souligné Jean-Pierre Clamadieu dans le communiqué de résultats.
"A ceci s'est ajoutée la consommation de stocks de matières premières acquises à coût élevé qui a fortement affecté notre rentabilité", a-t-il ajouté.
La chute des volumes au premier trimestre (-27%) s'est traduite par une baisse de 24% à structure et taux de conversion constants du chiffre d'affaires, ressorti à 920 millions d'euros sur la période.
Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) récurrent a dégringolé quant à lui de 98% à deux millions d'euros, tandis que le résultat net part du groupe a fait apparaître une perte de 134 millions d'euros, contre un bénéfice de 42 millions un an plus tôt.
"L'incertitude continue de dominer dans le contexte actuel de récession économique", a poursuivi Jean-Pierre Clamadieu.
S'il avait indiqué le mois dernier à Reuters anticiper une amélioration très sensible de ses résultats au deuxième trimestre, il s'est en revanche contenté cette fois de souligner les facteurs pouvant laisser augurer une embellie sur la période en cours.
La problématique spécifique des stocks chers de ces derniers mois est "aujourd'hui résolue", a-t-il annoncé. Par ailleurs, si aucun signe de reprise n'est perceptible en Europe et en Amérique du Nord, le phénomène de déstockage devrait s'achever d'ici la fin du semestre.
De surcroît, Rhodia commence à percevoir "une amorce de reprise" de la demande en Asie et en Amérique latine.
Dans ce contexte, le chimiste entend toujours donner cette année la priorité à la génération de free cash flow. Malgré l'environnement très difficile, il est parvenu à générer un free cash flow de 73 millions d'euros au premier trimestre.
Le groupe a également lancé un plan d'économies dont il attend 150 millions d'euros de réductions de coûts de structure à travers l'ensemble de ses activités mondiales à l'horizon 2011. Il a précisé mercredi qu'il comptait toujours atteindre cet objectif grâce au déploiement des programmes engagés et au lancement d'actions nouvelles.
Edité par Jacques Poznanski
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