(BFM Bourse) - Après avoir vu son cours de Bourse chuter de plus de 20% sur un mois glissant Rhodia figure mercredi après-midi parmi les plus fortes hausses du SRD. L'action du groupe de chimie de spécialités grimpe de près de 5% à 28.4 euros.

Si Rhodia est l'unes des valeurs ayant le plus souffert de la correction boursière liée à la crise du « subprime », elle dispose manifestement d'une capacité à rebondir au yeux de certains intervenants de marché.

« La baisse enregistrée par le titre occulte la performance opérationnelle de Rhodia depuis le début de l'année », déclare ainsi Clément Célérier, de chez Natixis, contacté par Tradingsat.com. L'analyste qui maintient son opinion positive sur le titre, souligne le comportement particulier de la valeur en fonction des conditions de marché : « Rhodia a été particulièrement touché par l'effervescence des marchés, souffrant encore d'une réputation de valeur risquée pour beaucoup d'investisseurs ». Une réputation qui aujourd'hui apparaît injustifiée pour l'analyste : « les fondamentaux du groupe sont excellents dans tous ses métiers, comme l'a montré la publication des résultats semestriels. Rhodia est devenu l'un des chimistes de spécialités européens les plus performants avec une marge d'EBITDA de 14% au S1 07 hors CER, bénéficiant de conditions de marché favorables et d'un bon pricing power, un atout clef dans un environnement devenu récurrent de hausse des matières et de l'énergie ».

Sur le plan des fondamentaux de la société, Clément Célérier rappelle les progrès enregistrés. Si la société ne dégage encore qu'une faible trésorerie positive, l'analyste estime qu' « elle ne peut aller qu'en s'améliorant, compte tenu de la baisse des frais financiers, de la réduction des frais de restructuration et de l'apport des crédits carbone ». L'équilibre qui devrait être atteint en terme de « free cash flow » cette année va en effet constituer une première depuis des années. « Pour y parvenir, la société a dû se restructurer très fortement afin d'améliorer sa productivité, opérer un recentrage de son portefeuille d'activités sur des positions de leader mondial, et piloter au mieux la restructuration de sa dette : Rhodia se finance enfin à des taux qui correspondent à sa performance opérationnelle », souligne l'analyste.