(BFM Bourse) - Neopost paye le prix de sa bonne réputation.
Peu habitués à ce que le fournisseur de solutions de traitement du courrier les déçoive, les investisseurs n'auront pas tardé à sanctionner la révision des perspectives annuelles du groupe : après une heure de transactions environ, l'action Neopost affichait un repli de 21% mardi à la Bourse de Paris, où elle s'échangeait contre 78 euros. le titre signe le plus lourd repli des valeurs du SRD, et retrouve ses niveaux de novembre 2005.
Comme son concurrent américain Pitney Bowes, qui a publié hier soir après la clôture de Wall Street des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, Neopost a évoqué ce matin « une situation de marché plus difficile que prévu au second semestre 2007 aux Etats-Unis ».
En septembre, le groupe avait déçu en annonçant que le changement de méthode de tarification postale (Shape-Base Pricing) en vigueur aux Etats-Unis entraînerait un ralentissement de son activité dans le pays. Il pensait alors qu'un redémarrage de l'activité américaine se produirait, lié aux premiers effets de la décertification de décembre 2008.
C'est précisément cette perspective qui est remise en question aujourd'hui et, « au vu des prises de commandes décevantes des dernières semaines », le groupe prévoit que, « compte tenu de la dégradation de la situation économique américaine cela pourrait perdurer jusqu'à la fin de l'exercice ».
Dans ces conditions, Neopost estime que la croissance hors effets de change de son chiffre d'affaires total 2007 devrait se situer autour de 2%. La marge opérationnelle courante devrait rester stable aux environs de 26% du chiffre d'affaires, soit le niveau atteint en 2006.
Pour 2008, Neopost anticipe une croissance hors effets de change plus soutenue de son chiffre d'affaires grâce à l'échéance 2008 de la décertification aux Etats-Unis et au dynamisme du marché européen lié à la déréglementation postale. Il risque d'être affecté par la poursuite du ralentissement économique aux Etats-Unis et par un niveau du dollar faible. Au total, hors acquisition de PFE (opération annoncée fin septembre et dont la réalisation reste soumise à l'approbation des autorités de la concurrence), le niveau d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires ne devrait pas être atteint en 2008. Neopost pense toutefois pouvoir améliorer son niveau de rentabilité opérationnelle en 2008 hors acquisition de PFE.
A moyen terme, les conditions de marché restent favorables grâce à l'évolution technologique et la dérèglementation postale en Europe.
Recevez toutes les infos sur QUADIENT en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email