(BFM Bourse) - Le spécialiste français de l'injection plastique a lancé un avertissement sur ses résultats, en abaissant son objectif de marge d'Ebitda "autour de 10,5%" sur l'exercice. Le titre a perdu un cinquième de sa valeur en une semaine.

L'action Plastivaloire recule de 9,38% à 9,08 euros vers 11h30 vendredi, soit sa septième journée consécutive dans le rouge. Le cours retombe ainsi à son plus bas depuis mi-mai 2016.

Le groupe industriel tourangeau qui conçoit, produit et commercialise des pièces plastiques prioritairement à destination de l'industrie automobile a dévoilé jeudi soir au titre de son exercice décalé 2017/2018 un chiffre d'affaires de 658,9 millions d'euros, en hausse de 5% entièrement organique. Un montant inférieur à la fourchette de 660 à 670 millions d'euros visée initialement, même si le groupe s'estime "très proche de l'objectif annoncé". L'activité a été soutenue sur la quasi-totalité des sites de production européens, "confirmant le bon dimensionnement industriel du groupe sur cette zone" estime également Plastivaloire dans son communiqué. Une hausse à relativiser car, sur le dernier trimestre, celle-ci s'est révélée très faible (+0,1%).

Face à ce tassement en fin d'exercice, le groupe prévient que sa marge d'exploitation (Ebitda) sera plus faible que prévu sur l'exercice. Initialement attendu autour de 12,5%, puis "entre 12 et 12,5%", le taux d'Ebitda devrait finalement se situer "autour de 10,5%". La sociétés des Plastiques du Val de Loire présentera le détail des résultats annuels le 18 décembre après bourse. Comme chaque année, la société fournira au même moment ses perspectives de croissance pour l'exercice suivant précise le communiqué du groupe.

Portzamparc dégrade son conseil

Les investisseurs ont immédiatement sanctionné cet avertissement en Bourse. Les analystes de Portzamparc ont d'ailleurs abaissé leur conseil, de "renforcer" à "conserver". Le bureau d'études note que Plastivaloire "a été pénalisé au 4e trimestre par une base de comparaison élevée (...) et l'impact de la norme WLTP qui pèse sur la performance de l'automobile".

Les secteurs automobile et industries (pièces et outillages) ont représenté respectivement 82,2% (82,8% en 2016-2017) et 17,8% au chiffre d'affaires (17,2% en 2016-2017). L'activité du secteur auto reste tirée par le développement des productions auprès de constructeurs premium, fruit de la stratégie de valeur ajoutée, mais aussi par l'outillage qui confirme un bon dynamisme commercial. En ce qui concerne le secteur industries (regroupant des secteurs comme le multimédia ou l'électricité), le communiqué indique que "son développement, bien orienté depuis plusieurs trimestres, reste également une priorité".