(BFM Bourse) - Comme annoncé fin novembre dernier, la société Horizon d'Henri Seydoux lance une offre publique d'achat sur la société Parrot, spécialiste français des drones, dont l'homme d'affaires est le fondateur et principal actionnaire.
Il l'avait annoncé le 28 novembre dernier, quelques jours seulement après la publication de "résultats décevants dans un marché drones grand public en forte baisse" qui avait fait s'effondrer le titre de 55%, c'est désormais officiel : la holding familiale enclenche son offre publique d'achat (OPA) sur Parrot.
Le mardi 27 novembre dernier après Bourse, en effet, Henri Seydoux, fondateur et principal actionnaire de Parrot, avait annoncé avoir acquis auprès d'un actionnaire un bloc représentant 9,59% du capital du groupe au prix de 3,20 euros par action. À l'issue de cette opération, Horizon (la holding familiale des Seydoux) détenait alors 45,69% du capital ainsi que 46,71% des droits de vote. La société annonçait alors lancer, conformément à la réglementation boursière, une offre publique d'achat sur les actions qu'elle ne détient pas au même prix.
Dans un communiqué publié mercredi matin, Horizon indique donc avoir fixé le prix de l'offre à 3,20 euros par action, ce qui correspond à une prime de plus de 80% par rapport au cours de l'action Parrot le 27 novembre dernier, à la clôture du marché parisien (à 1,75 euros). La durée de négociation est de 25 jours et le calendrier de l'offre sera déterminé par l'Autorité des marchés financiers (AMF), précise le communiqué. Vers 16h ce mercredi, l'action Parrot cotait à 3,22 euros.
Pas de retrait de la cote
À noter qu'OPA ne signifie pas nécessairement retrait de la cote. Dans ce contexte, l'offre d'Henri Seydoux sur le solde du capital ne s'apparente toutefois pas à une volonté, de la part du fondateur, de sortir le spécialiste des drones de la Bourse. De fait, cette OPA n'est entourée d'aucune condition autre que le seuil de caducité réglementaire. Elle n'échouerait donc que s'il n'obtenait pas au moins 50% du capital.Dans le cas contraire, qui nécessite seulement l'apport de 4,31% supplémentaires compte tenu de la participation actuelle d'Horizon, l'initiateur n'envisage pas pour autant de mettre en oeuvre un retrait obligatoire. Autrement dit, Horizon pourrait détenir entre 50 et 100% des parts en fonction des titres apportés, et le solde non apporté resterait coté indéfiniment.
Plombé par le secteur grand public
Après un mauvais exercice 2018 marqué par des résultats décevants dans un marché drones grand public en forte baisse et au cours duquel le chiffre d'affaires du groupe a fondu de 28% à 109 millions d'euros, le fabricant se prépare à une restructuration de grande ampleur. Faute de pouvoir redresser ses ventes dans ce contexte de marché, Parrot avait dévoilé un plan de départ concernant environ 15% de ses effectifs, soit une centaine de personnes.L'objectif étant de "ramener la perte annuelle sur les ventes de drones à un niveau soutenable, pour continuer de répondre aux potentiels du marché à long terme", avait souligné le groupe dans son communiqué de fin novembre dernier. Le spécialiste hexagonal des drones expliquait par ailleurs qu'il comptait "accélérer sur les secteurs de la défense et de la sécurité", pour compenser le segment grand public sur lequel le marché semble être arrivé à maturité.
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