par Matthieu Protard
PARIS (Reuters) - Natixis publie un bénéfice net de 522 millions d'euros pour le deuxième trimestre au-dessus des attentes, grâce à une nette décrue de ses provisions pour mauvaises dettes et une hausse de ses revenus dans la banque de financement et d'investissement.
La banque, détenue à près de 72% par BPCE (Banque populaire - Caisse d'épargne), indique dans un communiqué publié après la clôture de la Bourse de Paris qu'elle confirmait son objectif d'un produit net bancaire de six milliards d'euros pour 2010.
Sur les six premiers mois de l'année, son PNB s'élève déjà à 3,35 milliards d'euros.
Le consensus indicatif établi par la rédaction de Reuters auprès de sept analystes tablait en moyenne sur un résultat net de 416 millions d'euros contre une perte publiée de 883 millions d'euros un an plus tôt.
Sur le deuxième trimestre, les provisions de Natixis se sont élevées à 93 millions d'euros contre 1.020 millions un an plus tôt.
BPCE, qui est la dernière banque française à bénéficier des aides débloquées par l'Etat pour traverser la crise (cinq milliards d'euros), a de son côté fait état d'un résultat net de 935 millions d'euros sur la période, multiplié par 2,4 par rapport au deuxième trimestre 2009.
Lors d'une conférence de presse, François Pérol, le président de BPCE, a indiqué que le groupe allait rembourser vendredi 1,8 milliard d'euros à l'Etat. Un autre remboursement de 600 millions interviendra le 15 octobre prochain.
Il a aussi fait savoir qu'il maintenait l'échéance de 2013 pour rembourser les aides restantes, à savoir 2,9 milliards d'euros.
A titre de comparaison, les bénéfices nets de BNP Paribas et de la Société générale sont ressortis à 2,1 milliards d'euros et à 1,08 milliard au deuxième trimestre.
De nombreux établissements bancaires comme le britannique HSBC, le suisse UBS ou l'allemand Commerzbank ont depuis fin juillet publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Mais les analystes sont de plus en plus sceptiques sur le rebond des comptes bancaires et soulignent que ce rebond est davantage le fruit d'éléments comptables plus que le reflet d'une véritable amélioration de leurs activités.
Natixis, qui a été la banque la plus durement frappée par la crise financière, a ramené ses comptes dans le vert en novembre dernier et signe ainsi son quatrième trimestre consécutif de bénéfice.
Recapitalisée à plusieurs reprises pendant la crise, la banque bénéficie depuis l'été 2009 de la garantie de sa maison-mère sur ses actifs toxiques isolés dans une structure dédiée.
Depuis l'octroi de cette garantie, l'action Natixis a nettement rebondi à la Bourse de Paris après s'être littéralement effondrée, touchant son plus bas en mars 2009 à 0,80 euro et plongeant de nombreux petits actionnaires et épargnants dans le désarroi.
Sur les 12 derniers mois, le titre a gagné près de 119% et 22% depuis le début de l'année. Il a clôturé jeudi à 4,29 euros mais reste encore loin des 19,55 euros de son introduction en Bourse fin 2006.
Edité par Cyril Altmeyer
Copyright © 2010 Thomson Reuters
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