(BFM Bourse) - Plusieurs facteurs expliquent la flambée observée mercredi sur l'action Natixis à sa reprise de cotation (suspendue hier). D'abord, les comptes du deuxième trimestre 2009 de la banque s'avèrent un peu meilleurs que prévu. Le résultat net publié de -883 millions d'euros se compare à la perte de -911 millions d'euros anticipée par le consensus.
Par exemple, les analystes d'Oddo avaient anticipé une perte de… -2,4 milliards d'euros ! Le broker craignait en effet que la banque ne passe d'importantes dépréciations sur ses actifs toxiques, ce qui n'a finalement pas été le cas, grâce notamment selon lui à « la bonne tenue des différentes indices ABX » (indices des titrisations hypothécaires américaines).
Mais surtout, confirmant les rumeurs qui circulaient dés lundi dans la presse, le nouveau groupe bancaire BPCE, issu de la fusion entre la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne, va garantir les actifs risqués de sa filiale. Si l'article des Echos ne précisait pas quelle serait l'étendue il y a deux jours, les annoncent faites aujourd'hui se révèlent très rassurantes.
BPCE va garantir les actifs toxiques en question, logés dans la structure de cantonnement GAPC (gestion active des portefeuilles cantonnés) sur environ 35 milliards d'euros. L'impact sur la solvabilité financière de Natixis est très net. Il atteint « 150 point de base sur le [ratio] Core Tier One du groupe du fait de la déconsolidation de 16 milliards d'euros d'encours pondérés », commente Oddo.
Ainsi, après remboursement de l'aide d'Etat de 1,5 milliard d'euros et garantie de BPCE, Natixis affiche au 30 juin un ratio de solvabilité Tier One de 9,3% et un ratio Core Tier One de 8,2%. « Natixis devient la banque française à la solvabilité la plus solide », souligne Credit Suisse.
Recevez toutes les infos sur NATIXIS en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email