(BFM Bourse) - Malmené hier, le secteur bancaire reste sous pression mardi, pénalisé par les craintes portant sur l'endettement des Etats. Le lancement d'une procédure de sauvetage de l'Irlande conduit en effet les investisseurs à s'interroger sur la capacité d'autres victimes potentielles à gérer leur budget.
Société Générale cède 4,3%, BNP Paribas 3,5%, Crédit Agricole 4,4%, Dexia 3% à 2,97 euros, et Natixis 2,%.
Pourtant, « seules les espagnoles Santander et BBVA sont significativement exposées au Portugal », fait aujourd'hui remarquer Evolution Securities.
La réaction des investisseurs laisse donc penser que leurs craintes sont plus globales. « Le montant [...] dont le Portugal aurait besoin, [...] est limité et gérable: 51 milliards d'euros. Mais [l'addition monterait à] 350 milliards d'euros pour l'Espagne. C'est la véritable préoccupation », explique Evolution Securities.
Le broker fait remarquer qu'après l'engagement de près de 300 milliards d'euros pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal, un sauvetage éventuel de l'Espagne risque de montrer les limites du fonds d'urgence européen de 750 milliards d'euros.
« En résumé, ce que les investisseurs intègrent aujourd'hui, ce n'est pas le potentiel de pertes sur créances liées à la récession, mais un possible effondrement de l'euro – exactement comme ils le faisaient il y a quelques mois lorsque la Grèce a obtenu son programme de soutien », souligne Evolution.
Les dégâts seraient toutefois tels dans cette hypothèse qu'elle paraît finalement inenvisageable. « L'Euro ne pourrait pas être abandonné sans provoquer une décennie de récession en Europe », selon Evolution Securities. C'est pourquoi le broker reste persuadé que les gouvernements européens ne laisseront pas l'euro s'effondrer.
Dans cette optique, Evolution Securities juge le secteur bancaire « extrêmement bon marché », et « très survendu récemment ».
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