(BFM Bourse) - L'assureur-crédit français Coface, filiale du groupe bancaire Natixis, a publié vendredi une perte nette de 103 millions d'euros au titre du premier semestre 2009, contre un bénéfice de 95 millions d'euros un an plus tôt. Le résultat opérationnel a subi le même plongeon, tombant à -155 millions d'euros, contre un profit de 139 millions d'euros au 1er semestre 2008.
Coface explique que ses comptes témoignent de l'aggravation de la crise de crédit, qui a fortement creusé la sinistralité. De fait, le ratio de sinistres à primes atteint 116% au 1er semestre, soit une hausse de 27 point par rapport au semestre précédent et de 60 points par rapport au 1er semestre 2008. Sur les 18 mois de crise, le ratio est de 88%.
« Cette dégradation du ratio de sinistres à primes est historique et supérieure à celle estimée en début d'année, mais la crise est également beaucoup plus profonde », souligne la société.
Dans ce contexte, Coface a néanmoins maintenu les garanties dont bénéficient ses clients (à travers l'assurance-crédit et l'affacturage) sur leurs propres clients. Le total de ces garanties à fin juin est de 364 milliards d'euros, soit 3 % au-dessus du niveau d'avant la crise (354 milliards d'euros au 1er janvier 2008). La filiale de Natixis souligne qu'elle « est le seul grand assureur-crédit à avoir maintenu jusqu'ici le volume global de ses garanties à travers la crise ». Ce qui a permis de soutenir le chiffre d'affaires du premier semestre, malgré la baisse d'activité des clients. Il s'établit à 873 millions d'euros, soit une croissance de 4,1 % à périmètre courant, et de 3,2 % à périmètre et taux de change constants.
Autre point rassurant, la solvabilité de Coface reste extrêmement solide, avec un excédent de capital (au regard de la réglementation applicable en matière de solvabilité des entreprises d'assurance) de 382 millions d'euros à fin juin. De plus, les perspectives s'améliorent. Coface confirme en effet son analyse que le point bas de l'activité mondiale a été touché à mi-année, « que la croissance mondiale devrait ensuite être très faible, et que, plus elle serait vigoureuse, plus elle serait susceptible de rechute ».
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