PARIS (Reuters) - La banque mutualiste BPCE a présenté un plan stratégique pour tourner la page de la crise financière, ce qui devrait lui permettre de rembourser les sept milliards d'euros de fonds propres apportés par l'Etat à l'horizon 2013.
Le nouveau groupe mutualiste formé des Banques populaires et des Caisses d'épargne vise un milliard d'euros d'économies annuelles en 2013 et 800 millions d'euros de synergies avec sa filiale de banque d'affaires Natixis.
Cette dernière a annoncé au quatrième trimestre un résultat net de 748 millions d'euros, très largement au-dessus des attentes des analystes grâce notamment à 498 millions d'euros au d'éléments non récurrents.
Le consensus indicatif réalisé par la rédaction de Reuters auprès de sept analystes tablait sur un bénéfice net trimestriel de 173 millions d'euros.
"L'analyse des revenus par métier fait apparaître une hausse par rapport au troisième trimestre 2009 pour les pôles Epargne et Services Financiers Spécialisés, et une contraction de 13% pour la BFI (Banque de financement et d'investissement)", a indiqué Natixis dans un communiqué.
Annoncé au plus fort de la crise financière à l'automne 2008, la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne a vu le jour après une intense pression du gouvernement et l'arrivée de François Pérol, l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.
Pour aider sa filiale à nettoyer son bilan, BPCE a également apporté en août dernier sa garantie aux actifs toxiques de Natixis.
Les actifs toxiques sont cantonnés au sein d'un portefeuille spécial baptisé GAPC (gestion active des portefeuilles cantonnés) pour être progressivement liquidés.
Natixis a relevé son objectif de produit net bancaire à l'horizon 2012 de 6,1 milliards à 6,7 milliards d'euros.
Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot
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