(BFM Bourse) - S'appuyant sur des tests menés à l'initiative de la CSC (Commission de Securité des Consommateurs) et 60 millions de consommateurs, Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à l'Industrie et à la Consommation, a récemment semé un vent de panique sur le marché des alarmes de piscines en annonçant sa décision de retirer 5 alarmes actuellement présentes sur le marché. Le modèle SENSOR Espio fabriqué par MG International est le seul épargné. Laurent d'Hoorne, porte-parole de la société, fait le point sur la situation.
Tradingsat.com : Les propos de Luc Chatel constituent-ils une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
Laurent d'Hoorne : Les choses ont évolué en une semaine. A l'écoute des premières déclarations de Luc Chatel sur l'antenne de RMC le 10 juillet, on n'était pas loin de penser qu'il souhaitait supprimer les alarmes des dispositifs reconnus par la loi relative à la sécurité des piscines. Car même si nous fabriquons le seul produit considéré comme fiable par 60 millions de consommateurs, je ne vous cache pas que les commentaires « alarmistes » du secrétaire d'état ont eu pour effet d'apeurer les foules. Heureusement, son cabinet a rapidement publié un communiqué plus nuancé, et la situation a encore évolué depuis. Nous sommes entrés en contact avec les services de l'Etat, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Je peux vous affirmer qu'il n'est prévu ni rappel, ni retrait, ni remboursement de nos alarmes installées chez les consommateurs.
Tradingsat.com : Hormis le Sensor Espio, vous fabriquez également les alarmes Aquasensor Premium et Aqualarm, deux modèles épinglés par 60 millions de consommateurs. Ne sont-ils pas retirés de la vente ?
Laurent d'Hoorne : Il n'y a aucun arrêté de suspension, de retrait, ou de rappel visant nos produits. En ce qui concerne le SENSOR Premium, le modèle testé en l'occurrence est d'une génération antérieure, datant de 2005, qui a cessé d'être commercialisé en septembre 2006. Il n'y a donc aucune polémique pour ce produit, si ce n'est sur son nom qui créé une confusion. S'agissant de l'alarme DET 10 d'Aqualarm mise en cause dans le test, l'équipe commerciale d'Aqualarm a dans un premier temps mis en application les propos du secrétaire d'Etat en suspendant momentanément la commercialisation en fin de semaine dernière. Suite à un contact avec la DGCCRF, Aqualarm a rapidement repris la vente de son système d'alarme. Je rappelle que nos appareils ont tous passé avec succès les tests de conformité à la norme NF P 90-307/A1 relative aux alarmes de piscine. Ces tests ont été conduits par deux laboratoires indépendants, l'APAVE et le LNE (Laboratoire National d'Essais).
Tradingsat.com : Le LNE n'est-il pas le même laboratoire que celui qui a mené les essais rapportés par 60 millions de consommateurs ?
Laurent d'Hoorne : Effectivement, et cela ajoute d'ailleurs à la confusion générale. Le protocole des tests que nous avons fait faire au LNE s'appuie sur la réglementation des piscines privées. Nos produits sont conformes à la conforme à la norme NF P90-307/A1, ce qui signifie que plus de 100 points sont évalués avant commercialisation. Même si le travail d'information de 60 millions de consommateurs a bien sûr une utilité dans l'absolu, ce magazine n'est pas un organisme d'Etat ! Il y a un processus réglementaire à suivre.
Tradingsat.com : Percevez-vous une hausse des ventes de votre alarme SENSOR Espio, très bien notée par 60 millions de consommateurs, qui plus est le seul appareil non menacé par Luc Chatel la semaine dernière ?
Laurent d'Hoorne : On sera fixé d'ici une dizaine de jours. Il faut un petit délai pour juger de l'état de réapprovisionnement en SENSOR Espio chez nos revendeurs. Mais le fait est que les derniers évènements ont créé un très fort engouement des consommateurs pour le produit. Le nombre de connections et de demandes d'informations sur le site dédié à l'Espio a été multiplié par plus de 6 !
Propos recueillis par François Berthon
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