(BFM Bourse) - Le géant du luxe fait état de nouveaux résultats records au titre de l'exercice écoulé, justifiant une augmentation de 13% du dividende. Le groupe dit aborder 2020 avec une "confiance prudente", sans chiffrer d'objectifs comme à son habitude
De nouveaux records pour le leader mondial du luxe, tant en termes de chiffre d'affaires que de bénéfices. Le groupe majoritairement contrôlé par la famille Arnault a fait état mardi soir d'une hausse de 13% de son bénéfice annuel, conduisant la direction à proposer le versement d'un solde de dividende de 4,60 euros, portant à 6,80 euros par action la rémunération totale avec l'acompte versé le mois dernier. Le rendement du titre LVMH atteint ainsi 1,65% au titre de l'exercice écoulé, sur la base du dernier cours à 412 euros (correspondant à 208 milliards d'euros de capitalisation).
Le leader mondial des produits de luxe a enregistré un chiffre d'affaires de 53,670 milliards d’euros l'an dernier, en progression de 15% par rapport à 2019. La croissance organique (hors effet de change et périmètre) est ressortie à 10%, ralentissant à peine par rapport au rythme de 11% de l'année précédente. Une performance exceptionnelle, alors que le contexte social a été extrêmement tendu l'an passé à Hong Kong, l'un des plus gros marchés du luxe de la planète.
La division principale "mode & maroquinerie" a de nouveau été la plus dynamique (+17% de croissance organique), alors que les autres divisions ont pour la plupart ralenti, aucune n'affichant une croissance à deux chiffres, la progression des "Montres & Joaillerie" tombant même à +3%, sur une période où Tiffany n'était évidemment pas consolidé toutefois.
Un bénéfice qui progresse de 13% sur un an
Le résultat opérationnel courant de l'exercice a bondi de 15% à 11,5 milliards d'euros, ce par rapport à un niveau déjà élevé puisque la progression avait été supérieure à 20% en 2018. La marge opérationnelle courante ressort stable à 21,4 %.
Quant au résultat net (part du groupe), il s’est élevé à 7,171 milliards d’euros, en hausse de 13% et marquant donc un nouveau record. Le niveau de marge nette du groupe LVMH s'établit ainsi à 13,4% du chiffre d'affaires, proche de celui de l'année précédente (13,6%, qui marquait un plus haut niveau depuis 2010).
Ces performances se traduisent par une progression de 13% du cash-flow disponible, à 6,167 milliards d'euros. La dette nette a de son côté grimpé de 13% à 6,2 milliards d'euros.
Des actionnaires choyés
Sur ces bases, LVMH proposera à la prochaine assemblée générale des actionnaires un dividende (total) de 6,80 euros par action, en progression de 13% soit au même rythme que les bénéfices.
"LVMH réalise une nouvelle année record tant au niveau des ventes que des résultats. La désirabilité de nos marques, la créativité et la qualité de nos produits, l’expérience unique offerte à nos clients, le talent et l’engagement de nos équipes sont autant d’atouts du groupe qui ont à nouveau fait la différence", a souligné le président-directeur général Bernard Arnault, cité dans le communiqué du groupe.
"Au-delà des nombreux succès de nos maisons, l’arrivée du groupe hôtelier d’exception Belmond, le rapprochement avec Stella McCartney et celui en cours avec la prestigieuse maison de joaillerie Tiffany sont intervenus en 2019", a-t-il ajouté.
"LVMH est porté par une recherche permanente de perfection et de qualité, par une vision de long terme associées à un sens des responsabilités dans tous les actes de l’entreprise notamment dans son engagement pour la préservation de l’environnement, la durabilité et l’inclusion. Dans une économie porteuse mais incertaine, nous demeurerons vigilants et concentrés sur nos objectifs de progrès. Nous pouvons compter sur la puissance de nos marques et sur l’agilité de nos équipes pour renforcer encore en 2020 notre avance dans l’univers des produits de haute qualité", détaille également Bernard Arnault.
Pas de panique avec le coronavirus pour 2020
Et pour 2020, comment LVMH appréhende-t-il le risque lié au coronavirus? Face à l'épidémie, dont le nombre d'infections dépasse désormais celle du Sras en 2003, le numéro un mondial du luxe se montre confiant. L'impact du virus devrait être limité pour le moment mais il pourrait affecter plus durement ses ventes si l'épidémie venait à durer un ou deux ans.
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