(BFM Bourse) - L'accord par lequel le statut de société commanditée a été abandonné a certes mis fin aux hostilités entre Arnaud Lagardère et les principaux actionnaires du groupe Lagardère, Vivendi et Amber Capital. Mais Le Monde révèle qu'une plainte déposée par Amber en février a fini par déclencher une enquête du Parquet national financier.
Et si, malgré l'armistice conclu entre l'héritier du groupe Lagardère et le fonds activiste Amber Capital (auquel Vivendi s'est ensuite allié), une mine anti-personnel abandonnée sur le terrain pouvait encore faire des dégâts ? C'est le scénario qui préoccupe les investisseurs lundi à la suite des révélations du journal Le Monde, selon lequel le Parquet national financier (PNF) aurait ouvert en avril "une information judiciaire pour des chefs d’abus de biens sociaux, d’achat de votes, de comptes inexacts et de diffusion d’information fausse ou trompeuse".
Ainsi que l'explique Le Monde, l'institution chargée de la lutte contre la grande délinquance économique et financière se serait saisie d'une plainte déposée par Amber Capital, qui s'étonnait notamment d'un revirement du fonds qatari présent au capital en faveur de Lagardère, alléguant que le Qatar aurait monnayé son soutien contre l'entrée d'un de ses agents au conseil d'administration.
Le journal mentionne également des soupçons d'abus de bien social relatif aux montants perçus par Arnaud Lagardère via sa holding personnelle ayant amené le Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C) à ouvrir une enquête fin 2019, alimentant là aussi l'enquête du PNF, alors même que l'accord qui a abouti à l'abandon du statut de société commanditée a également éteint les procédures qu'Amber et Lagardère avaient réciproquement intenté.
Réagissant dans un communiqué, Lagardère a dit contester "fermement tout achat de vote et, plus généralement, toute d’infraction ou irrégularité mentionnée dans l’article du Monde". Le groupe a également déploré "la fuite dans la presse d’informations qui résulteraient d’une procédure d’instruction, en méconnaissance du secret de l’instruction qui est protégé pénalement", laissant planer la menace de poursuites judiciaires. Ce qui n'empêche pas le marché de prendre du recul sur le titre, en baisse de 3,80% à 20,28 euros après il est vrai une série de quatre séances d'affilée dans le vert.
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