(CercleFinance.com) - Lafarge enregistre la plus forte baisse de l'indice CAC40 (-6,6% à 82 euros) suite à la publication de ses résultats au titre du deuxième trimestre 2008.

Le groupe de matériaux de construction a réalisé un résultat net part du groupe de 623 millions d'euros (hors exceptionnels), en hausse de 9%, ainsi qu'un résultat d'exploitation courant en croissance de 8% à 1 099 millions d'euros (+14% à change constant).

Le résultat opérationnel est ressorti inférieur de 5% à la prévision de Credit Suisse et la marge opérationnelle. ' Il s'agit du premier manquement aux prévisions en plus de 2 ans, ce qui devrait franchement décevoir les investisseurs ' note l'analyste.

Credit Suisse explique que Lafarge a été impacté négativement par la hausse des prix de l'énergie et des volumes en déclin sur les marchés matures, alors qu'Orascom connaît quelques retards dans la mise en place de nouvelles capacités. Le bureau d'études indique que ces éléments ont plus que compensé un bon environnement en termes de prix sur les marchés émergents et les réductions de coûts.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 8% à 5 069 millions d'euros au deuxième trimestre (+15% à change constant).

'L'acquisition des actifs très performants d'Orascom, les 15 millions de tonnes de capacités cimentières nouvelles qui démarreront en 2008 dans les marchés en forte croissance, notre prochain plan de réduction de coûts et la hausse des ventes de produits innovants nous permettront d'atteindre nos objectifs 2010' a affirmé pour sa part le président de Lafarge Bruno Lafont.

'Nous attendons une nouvelle progression de nos résultats en 2008. Nous confirmons nos objectifs 2010 de résultat net par action supérieur à 15 euros, de rentabilité des capitaux engagés après impôts supérieure à 12% et de cash flow libre supérieur à 3,5 milliards d'euros'.

' Les inquiétudes macroéconomiques concernant la faiblesse de l'activité économiques aux Etats-Unis, en Espagne et au Royaume Uni, les coûts élevés et l'offre devraient persister ' estime Citigroup, qui continue toutefois de considérer Lafarge comme le mieux placé dans le secteur de la construction.

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