(BFM Bourse) - Ipsen a publié mercredi matin un chiffre d'affaires de 258 millions d'euros, en légère hausse de 1,1%, au titre du quatrième trimestre de son exercice 2010. Les ventes du laboratoire totalisent 1 100,2 millions d'euros sur l'ensemble de l'année écoulée , en progression de 6,5%.

Sans surprise, ce sont une nouvelle fois les médicaments de Médecine de spécialité qui ont tiré la croissance (+13,1% à 704,3 millions d'euros en 2010), alors que les revenus tirés des médicaments de Médecine générale ont reculé de 4,2% à 364 millions d'euros.

"Dans le contexte mondial difficile des industries de santé, notre performance 2010 est très satisfaisante, avec une croissance organique de 11,0% pour notre franchise de médicaments de spécialité tirée notamment par Somatuline ® , Dysport ® et Decapeptyl ® .", souligne Marc de Garidel, le président d'Ipsen.

Mauvaise nouvelle en revanche en ce qui concerne les résultats annuels, qui pourraient être amputés par des "dépréciations [...] dont le total pourrait atteindre un montant, non cash et non récurrent, compris entre 65 et 853 millions d'euros après impôts", en raison d' "incertitudes récemment apparues dans les échéances futures de développement de certains de ses partenariats".

Justement, à propos de l'anti-diabétique taspoglutide, Ipsen annonce que Roche a informé le groupe de sa décision de rendre le médicament.

Selon les termes des accords signés avec Roche en 2003 et 2006, Ipsen est en droit de récupérer l'ensemble des données générées par Roche. Le groupe va étudier les données disponibles afin de déterminer d'éventuelles opportunités de partenariats. Mais "compte tenu des investissements nécessaires", Ipsen "ne compte pas réaliser lui-même le développement clinique du produit".

Par ailleurs, la décision de Roche de rendre le taspoglutide à Ipsen déclenche la reconnaissance accélérée en 2010 des produits constatés d'avance correspondant à ce contrat, constitués des paiements d'étapes liés au développement de taspoglutide pour un montant non récurrent et non cash d'environ 41 millions d'euros après impôts.