(BFM Bourse) - En attendant la décision de l'Arcep, qui dira peut-être avant Noël si oui ou non Iliad réunit toutes les conditions pour décrocher la quatrième licence de téléphonie mobile, 'Challenges' s'interroge aujourd'hui sur l'impact de cette candidature en termes d'antennes-relais.

En effet, 12.000 points hauts seraient nécessaires à Free pour couvrir la totalité de la population. "Dans tous les cas, il devra répondre d'ici huit ans à une obligation de couverture de 80% de la population, sous peine d'amende", écrit le magazine.

"Pour autant, la cherté des antennes (dont le prix unitaire varie de 5.000 à 70.000 euros selon le P-DG de Numericable, Pierre Danon) ne semble pas inquiéter la filiale d'Iliad qui a intégré ce coût dans son business plan -en tenant compte d'une antenne à 60.000 euros l'unité, soit le haut de la fourchette. De plus, Free compte probablement intégrer des micro-antennes à l'intérieur de ses prochaines box, afin d'améliorer la couverture dans les immeubles notamment."

"Quant à l'obligation de couverture d'ici deux ans (25%), elle ne semble pas perturber non plus le fournisseur d'accès à internet. Selon Free, cela nécessitera 2.000 points hauts, ce qui ne serait pas insurmontable à trouver avec les sites dont disposent TDF, EDF (avec eRDF), la SNCF... Parmi les points qui pourraient gêner Free, on note en revanche l'allongement des autorisations (qui seraient passées de neuf à dix-huit mois), la hausse des loyers...", ajoute 'Challenges'.

On comprend mieux maintenant pourquoi Numericable/Virgin Mobile, Bolloré, Orascom et autre Kertel ont tous abandonné le projet. Sans compter les milliards d'euros qui pourraient être nécessaires à l'adaptation des antennes-relais afin d'abaisser les seuils d'exposition aux rayonnements électro-magnétiques. Pour parvenir à une réduction de l'exposition du public au seuil de 0,6 volt par mètre, la multiplication des antennes que prône l'association Robin des Toits coûterait entre 3,6 et 7 milliards d'euros, conclut 'Challenges'.