NEW YORK (Reuters) - Google est recherché en Bourse, tandis que Yahoo dégringole après la décision de Microsoft de retirer son offre sur le numéro deux de la recherche sur internet.
Après avoir remonté son offre sur Yahoo de 31 à 33 dollars par action, le numéro un mondial des logiciels a fait machine arrière samedi et annoncé qu'il retirait sa proposition.
Le directeur général de Yahoo, Jerry Yang, réclamait un prix de 37 dollars par action. Jerry Yang détient encore 4% de la société qu'il a contribué à fonder.
Google, premier moteur de recherche sur le web et contre qui l'offre de Microsoft avait été conçue, profite de l'échec du projet et s'adjuge 2,1% à 593,67 dollars.
"La fin des négociations Microsoft/Yahoo élimine pour l'heure pour Google le risque d'un concurrent de taille pour la publicité en ligne", écrivent les analystes de Stifel Nicolaus George Askew et Scott Devitt.
Ils annoncent en conséquence relever leur objectif de cours sur Google de 610 à 675 dollars.
A l'inverse, la fin des pourparlers entre Jerry Yang et Steve Ballmer, le patron de Microsoft, se traduit par une baisse de l'objectif de cours des analystes sur Yahoo et une chute du titre en Bourse.
Yahoo plonge de près de 16% à 24,16 dollars. Le 31 janvier, la veille de l'annonce de l'offre non sollicitée de Microsoft, Yahoo avait clôturé à 19,18 dollars.
Microsoft s'apprécie de près de 2% à 29,82 dollars.
Les analystes s'attendent à une vague de procès intentés par les actionnaires de Yahoo contre la direction.
Certains d'entre eux ont déjà rendu public leur mécontentement, à l'instar de Legg Mason, deuxième actionnaire de Yahoo. Le courtier aurait apporté ses actions à Microsoft à un prix compris entre 34 et 35 dollars, a déclaré Bill Miller, un de ses gérants, au New York Times.
"Il va y avoir une grosse pression sur la direction de Yahoo pour afficher des bonnes performances dans les une à deux prochaines années," a déclaré Bill Miller au New York Times.
Certains estiment que Yahoo pourrait chercher à se rapprocher d'AOL, la filiale internet du groupe Time Warner. Yahoo pourrait aussi vouloir poursuivre le test qu'il a mené récemment avec Google à propos d'un partenariat dans la publicité liée à la recherche sur internet.
Cela permettrait à Yahoo d'accroître son résultat d'exploitation à court terme mais pourrait être mal vu des autorités de la concurrence.
Danielle Rouquié
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