par Baptiste Cordier
PARIS (Reuters) - La faible valorisation boursière de Ginger pourrait conduire la société à sortir de la cote à la fin de l'année, a déclaré Jean-Luc Schnoebelen, président du directoire du leader de l'ingénierie de l'équipement et des infrastructures.
Ginger table pour 2008 sur une croissance de son chiffre d'affaires comparable à celle de 2007 (+6,5%) avec une nouvelle amélioration de la marge opérationnelle courante, a-t-il par ailleurs confirmé au cours d'une interview accordée à Reuters dans le cadre des "Midcap Events", organisés par CF&B Communication (www.midcapevents.com).
"Notre carnet de commandes est historiquement plein", a souligné Jean-Luc Schnoebelen. "Nous devrions faire autant de croissance du chiffre d'affaires qu'en 2007. Après une croissance de quasiment un point de notre marge opérationnelle courante entre 2006 et 2007, nous aurons à nouveau une belle croissance de notre rentabilité en 2008".
Trente pour cent du chiffre d'affaires seraient réalisés à l'étranger en 2008. Cette proportion devrait atteindre 50% d'ici 2010-2011, Ginger ciblant particulièrement l'Afrique noire, les pays de l'Est, le Moyen-Orient.
Jean-Luc Schnoebelen a rappelé que Ginger privilégiait la croissance organique, y compris à l'étranger. "Nous avons fait de la croissance externe en 2002 que nous avons eu énormément de mal à digérer. Aujourd'hui, nous restons prudents et privilégions la croissance interne. Mais avec 7% de croissance du chiffre d'affaires, nous créons l'équivalent d'une société chaque année."
Interrogé sur la chute du titre en Bourse, Jean-Luc Schnoebelen a indiqué que la faible valorisation de sa société pourrait conduire à la fin de l'année à une sortie de la cote. Le titre a perdu près de 28% depuis le début de l'année, ce qui a réduit sa capitalisation boursière à 63 millions d'euros
"Nous valons le double, mais notre métier est méconnu en France", a-t-il regretté. "Nous sommes sous-valorisés de 50% par rapport à nos comparables néerlandais Arcadis, Fugro et Grontmij qui ne sont pas plus performants que nous. Notre société est bâtie sur des savoir-faire solides et est incontournable dans certains domaines."
"Si notre valorisation reste trop basse, nous sortirons de Bourse. C'est aujourd'hui plus qu'une interrogation : nous y réfléchissons."
"A la fin de l'année 2008, nous prendrons une décision. S'il n'y a pas de prise de conscience de notre vraie valeur par le marché, le management fera lui-même la plus value."
La société poursuivra par ailleurs sa politique de distribution de dividende, a précisé Jean-Luc Schnoebelen. Après avoir versé 15% de son résultat net en 2007, cette proportion devrait croître jusqu'à 25%.
Baptiste Cordier, édité par Jacques Poznanski
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