par Juliette Rouillon
PARIS (Reuters) - Le conseil d'administration de Gecina a décidé d'abandonner un accord de séparation prévu avec Metrovacesa, annonce dans un communiqué la société foncière française.
"Le conseil d'administration a décidé l'abandon définitif de la mise en oeuvre par Gecina dudit accord", a-t-elle déclaré, confirmant ainsi une information de source proche de la société.
Selon cet accord, la société foncière espagnole devait échanger sa participation de près de 27% dans Gecina contre des actifs immobiliers appartenant à Gecina en France.
Mais avec la chute de plus de 60% du cours de Bourse de Gecina en un an, la foncière française aurait échangé un portefeuille d'actifs d'une valeur de 1,9 milliard d'euros contre seulement 469 millions d'euros de ses propres titres.
Dans le contexte actuel, "(Gecina) a constaté que la mise en oeuvre des dispositions concernant Gecina dans cet accord serait contraire à l'intérêt social et conduirait à une situation inacceptable pour la société", explique Gecina.
La mise en oeuvre de l'accord aurait également amené Gecina à casser ses "covenants" bancaires en gonflant son ratio dette sur valeur d'actifs, selon une note récente de BNP Paribas.
Gecina souligne en outre que la société n'était pas partie prenante à cet accord, qui avait été conclu entre les principaux actionnaires de Metrovacesa.
Le divorce convenu entre les principaux actionnaires de Metrovacesa, la famille Sanahuja d'un côté, et la famille Soler assistée de Joaquin Rivero, l'actuel président de Gecina, de l'autre, traînait en longueur depuis plus d'un an.
En décembre 2008, Gecina avait déjà suspendu cet accord, dans l'attente de la prise de contrôle par ses banques créancières de Metrovacesa. Le groupe espagnol, pris dans la tourmente de la crise immobilière et financière, a perdu 738 millions d'euros en 2008.
Les banques de Metrovacesa, qui détiennent aujourd'hui 65% de son capital, devraient se prononcer rapidement sur cette décision de Gecina, selon une source proche du dossier.
Gecina, l'une des grandes foncières européennes, avec un patrimoine de près de 13 milliards d'euros situé essentiellement à Paris et en région parisienne, a annoncé en février un dividende de 5,70 euros/action, en hausse de 13,8%, sur 2008.
Juliette Rouillon, avec Andres Gonzales, édité par Pascale Denis
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