(Money-week) Profitez des nouveaux plus hauts des marchés !
Paris et New York ont terminé au plus haut de l'année vendredi dernier. Le CAC 40 a grimpé
jusqu'aux 3 615,81 points et le Dow Jones jusqu'aux 9 505,96 points.
D'un bout à l'autre de la planète, un consensus semble s'être imposé : l'économie se
stabilise et nous sommes sortis de la récession.
Pour ne rien vous cacher, à MoneyWeek, notre position est de plus en plus inconfortable. Il faut
croire que nous sommes masochistes, et que nous aimons nous accrocher à notre rocher face à un
océan d'euphorie alors que nos lecteurs sont de plus en plus hostiles à nos idées et à notre
pessimisme à toute épreuve.
Car nous continuons à être baissiers.
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Première raison à cela : l'exemple du krach de 1929. En 1930, les marchés ont repris 50% par
rapport au plus bas de 1929, pour ensuite reperdre 80%. Pour l'instant, les marchés suivent le
même scénario qu'en 1930...
Après examen, nous ne sommes peut-être pas si seuls que cela à penser que l'économie n'est pas
sortie d'affaire. C'est malheureusement de Ben Bernanke qu'est venu un peu de soutien ce
week-end. Le président de la Fed, tout en se réjouissant des derniers signaux positifs envoyés
par l'économie, s'est montré prudent sur la reprise de la croissance et la sortie de crise.
Bernanke, cité par Les Echos, a affirmé que : "la reprise sera probablement relativement lente au
début, avec une baisse seulement graduelle du chômage à partir d'un niveau élevé".
Il a aussi prévenu que les marchés et l'économie pourraient connaître une nouvelle rechute dans
les mois qui viennent et même un "fléchissement de la croissance au début 2010".
Rassurez-vous, cher lecteur, nous ne sommes pas en train de nous transformer en Bernankistes
convaincus.
Car contrairement à Bernanke, nous ne pensons que nous sommes loin de la reprise et surtout, nous
ne croyons pas que la sortie de crise se fera en W. Nous penchons pour un scénario en M. Ou plutôt
pour une suite ininterrompue de M.
L'économie est malade d'excès de crédits, et rien ne laisse présager un prompt
rétablissement, ni même un bon diagnostic de la maladie par les autorités financières.
Les signes qui nous font pencher pour ce scénario en M, vous les connaissez bien. Le point
primordial pour nous est la hausse du chômage et sa conséquence directe : les menaces de plus en
plus inquiétantes sur la consommation américaine.
Rappelons tout de même que la plus grande économie du monde est dépendante à 66% de sa
consommation intérieure.
La question primordiale pour nous est la suivante : avec quel argent le consommateur américain
va-t-il acheter plus demain qu'aujourd'hui ?
C'est ce que nous verrons... dès demain !