Bonjour tout le monde,
voici une analyse un peu plus large, vos réactions sont les bienvenues
bons trades profitez de la matinée pour les plus avisés
:-)
Marchés: les émotions fortes ne sont pas terminées
Dow Jones le 08/06/2006 16:56
Nathalie Boschat
DOW JONES NEWSWIRES
PARIS (Dow Jones)--C'est un véritable dialogue de sourds auquel on assiste actuellement entre les
experts de l'évolution des marchés et les investisseurs. Alors que stratèges et économistes de
marché exhortent les investisseurs à garder leur calme, estimant que les facteurs d'une hausse
des places boursières restent en place, les marchés continuent de décrocher violemment.
Le risque, c'est que ce dialogue de sourds se prolonge quelque temps encore, alors que la plupart
des grands indices ont cassé des niveaux symboliques entre mercredi soir et jeudi matin.
A Tokyo, l'indice Nikkei est passé sous la barre des 15.000 points après avoir décroché de plus
de 3%, renouant avec ses niveaux de novembre dernier, tandis qu'à New York l'indice Dow Jones a
enfoncé la barre des 11.000 points. A Paris, l'indice CAC 40 est même passé brièvement sous la
barre des 4.700 points peu après l'ouverture jeudi, retrouvant son niveau de janvier.
Partout, l'inquiétude est la même. Les récents propos musclés de plusieurs responsables de la
Réserve Fédérale américaine, à commencer par ceux du président Ben Bernanke, ont alimenté les
craintes de nouveaux tours de vis aux Etats-Unis, là où les investisseurs pensaient que le cycle
de hausse des taux entamé il y a deux ans touchait à sa fin.
Alors que les marchés sont également confrontés à la baisse du dollar et à la hausse des prix
du baril, Pierre-Yves Gauthier, stratège chez Oddo Securities, estime que seule la hausse des taux
reste la principale interrogation pour le second semestre. "La hausse des prix du baril n'existe
qu'en positif pour les indices. Les sociétés pétrolières représentent 12% de l'indice Stoxx
600", explique-t-il.
"Mais cette problématique taux et inflation a complètement obscurci le thème de la croissance
des bénéfices des entreprises, qui demeure intact selon nous" poursuit-il. A tout prendre, les
inquiétudes des investisseurs sur la hausse des taux longs sont un reflet de la vigueur de la
croissance mondiale, même si celle-ci devrait ralentir en 2006 par rapport à 2005, fait remarquer
Pierre-Yves Gauthier.
Même constat chez les stratèges d'AGF Asset Management. "On est dans un phénomène
d'hallucination collective sur l'inflation" s'est exclamé Thierry Deheuvels, directeur
général d'AGF Asset Management, lors de la présentation mercredi de la stratégie
d'investissement du groupe au second semestre. AGF Asset Management dispose de plus de 60 milliards
d'euros d'actifs sous gestion.
Même si les grandes certitudes qui ont alimenté la hausse ininterrompue des marchés d'actions
depuis trois ans - abondance des liquidités, accélération de la croissance mondiale, et taux
longs très bas - ont aujourd'hui disparu, les craintes actuelles sur l'inflation sont infondées
selon lui. "Les forces déflationnistes continuent à dominer dans le monde et les craintes
inflationnistes vont bientôt refluer par absence d'inflation de second tour - transmission de la
hausse du prix du pétrole à l'inflation sous-jacente - et par la prise de conscience que les
gains de productivité sont toujours élevés", affirme Thierry Deheuvels.
Ces craintes ont néanmoins fait passer au second plan la progression des bénéfices des
sociétés, et occultent le fait qu'hormis le cas des valeurs exposées au dollar, les prévisions
de résultats continuent d'être révisées à la hausse. Selon Pierre-Yves Gauthier, les
résultats des sociétés de l'indice Stoxx 600 devraient croître de 13% cette année. De quoi
alimenter une hausse de l'ordre de 14%, à 350, du Dow Jones Stoxx 600 d'ici fin 2006.
Selon AGF Asset Management, si le moteur des révisions est intact, il se concentre pour l'instant
sur les secteurs les plus cycliques. "Les perspectives de croissance des bénéfices des
entreprises ne sont pas remises en cause, surtout pour les valeurs cycliques et industrielles à
fort beta", déclare Thierry Deheuvels, ajoutant que le potentiel d'amélioration des marges
demeure, même s'il est forcément plus limité que par le passé.
"Dans ces conditions, difficile de trouver une explication rationnelle à baisse actuelle des
marchés d'actions", affirme Pierre-Yves Gauthier. Dans ce contexte, fait remarquer un autre
stratège, chacun cherche un mistigri et pointe du doigt les fonds spéculatifs, qui seraient
récemment devenus vendeurs nets alors qu'ils étaient dans l'ensemble acheteurs nets au début du
premier semestre. Mais en l'absence de données chiffrées sur la performance récente de ces
fonds, il est difficile de valider une telle explication.
Le stratège d'Oddo souligne qu'avec un ratio cours sur bénéfices de l'ordre de 13, les
marchés d'actions européens sont particulièrement attrayants. Un niveau qui se compare avec un
PE de l'ordre de 24 lors de l'éclatement de la bulle des années 2000.
Reste que les investisseurs ne semblent pas disposés aujourd'hui à prêter une oreille attentive
à un tel discours. Pour Pierre-Yves Gauthier, c'est la publication des résultats du deuxième
trimestre qui devrait permettre aux investisseurs de retrouver leur sang-froid. Mais elle ne doit
pas intervenir avant la mi-juillet. D'ici là, il vaudra mieux avoir les nerfs solides.
-Nathalie Boschat, Dow Jones Newswires; +33 (1) 40 17 17 45; nathalie.boschat@dowjones.com
(END) Dow Jones Newswires
June 08, 2006 10:56 ET (14:56 GMT)
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Clair qu'il y a des émotions fortes ! Surtout pour un novice comme moi qui n'était pas sur les
marchés de 2000 à 2003 ! :-)
Attendons patiemment que ça se calme et que tout le monde reprenne ses esprits pour un redémarrage
à la hausse pour de longues années