(CercleFinance.com) - A la suite d'une visite par Gilbert Dupont de l'usine de fabrication de jambons de Fleury Michon, à Pouzauges en Vendée, le bureau d'analyses a revu son opinion sur la valeur, qui est passée de 'alléger' à 'accumuler', et a remonté son objectif de cours de 25 à 32 euros.

Alors que la société tablait sur un recul de la contribution de ses activités coeurs de métiers (charcuterie libre service et traiteur) sur 2009, il semblerait, selon Gilbert Dupont, qu'au regard de l'environnement plus favorable et d'une bonne tenue des volumes, ce recul pourrait être très limité.

'Fleury Michon devrait pouvoir afficher une progression de son chiffre d'affaires au moins équivalente à celle enregistrée au premier trimestre (+2%) avec une amélioration sensible de ses résultats au premier semestre du fait d'un effet de base très favorable (résultat opérationnel 2008: -68%)', a estimé l'intermédiaire.

Selon Gilbert Dupont, sur le marché principal de Fleury Michon, celui de la 'charcuterie libre service' (39% du chiffre d'affaires 2008), le groupe profite d'un environnement concurrentiel favorable pour accroître ses parts de marché (+deux points en l'espace de 3-5 ans à 45% pour les jambons de volaille). Notamment grâce à une meilleure compétitivité depuis la mise en place de la loi LME (Loi de modernisation de l'économie), qui permet de réduire l'écart de prix entre les marques de distributeur (MDD) et les marques nationales, et à une fragilisation de son environnement concurrentiel, fortement tourné vers les MDD (60% du marché soit un niveau proche de la saturation) et qui n'ont plus les moyens financiers d'investir fortement sur leur propre marque.

'Dans cet environnement, Fleury Michon est l'une des deux seules marques, avec Herta, qui dynamise le rayon avec le maintien d'un fort niveau qualitatif', conclut le broker.

Le marché des plats cuisinés (21% du CA), très compétitif avec un fort besoin d'innovation, reste difficile mais tend à se stabiliser, poursuit l'expert.

Côté prix, le jambon s'est peu renchéri, à environ 2,1 euros le kilo, contre 2,08 euros en 2008, et devrait se stabiliser, selon Fleury Michon. Le groupe, qui a passé des hausses de prix en début d'année pour faire face aux anticipations de renchérissements des prix du porc se trouve donc dans un contexte matières premières plus favorables, ce qui lui permet d'accentuer les campagnes promotionnelles, explique le courtier dans sa note.

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